Le changement de tracé du Chemin de Saint-Rémi ne fait pas le bonheur de tous. Même si les municipalités touchées se concentrent principalement entre Saint-Antonin et Sainte-Florence en Matapédia, au moins trois municipalités du Kamouraska, traversées par le chemin, ont manifesté leur mécontentement sous forme de résolution au conseil municipal.
Lancé en grande pompe en 2016, le Chemin de Saint-Rémi a accueilli 247 marcheurs adeptes de la marche longue durée pour sa première année d’existence. Toutefois, de ce nombre, seulement 12 ont marché la totalité du chemin de plus de 800 km au départ de Saint-Adrien en Estrie. « Les gens font le chemin par portion, un peu comme Compostelle et ils commencent par le début. L’achalandage n’était donc pas là dans le Bas-du-Fleuve. Ce n’était pas intéressant pour les hébergeurs », d’expliquer Stéphane Pinel, promoteur, qui n’exclut pas de « rouvrir » le chemin de Saint-Antonin à Sainte-Florence dans le futur.
En attendant, le tracé a été modifié pour se terminer au phare de Saint-André de Kamouraska. « C’est une finale symbolique, dans l’esprit du Chemin. En même temps, en arrêtant à Saint-André, les marcheurs sont à proximité de Rivière-du-Loup où ils ont accès au service d’autobus Orléans Express pour leur retour », d’ajouter M. Pinel.
En même temps, en arrêtant à Saint-André, les marcheurs sont à proximité de Rivière-du-Loup où ils ont accès au service d’autobus Orléans Express pour leur retour.
Déception
Même si ce changement de tracé affecte peu de municipalités au Kamouraska, au moins trois d’entre elles qui sont toujours traversées par le Chemin, ont manifesté leur mécontentement par résolution lors de leur réunion du conseil municipal, en mai dernier, en plus de la MRC de Kamouraska elle-même. Ces municipalités sont Saint-Onésime-d’Ixworth, Saint-Gabriel-Lalemant et Saint-Germain-de-Kamouraska. Elles déplorent toutes que « ces modifications ont été apportées de manière unilatérale par les promoteurs sans consultation ou discussion préalable avec les municipalités partenaires. »
À Saint-Germain, une résolution supplémentaire a même été adoptée, dans laquelle le conseil municipal mentionne qu’il « aimerait obtenir un rapport faisant état de l’utilisation des sommes amassées dans le cadre du projet », compte tenu de la participation financière de la municipalité dans le projet.
De son côté, M. Pinel a précisé que la participation financière des municipalités ayant adhéré au Chemin remontait à 2014 et avait été limitée à 1000 $. Elle comprenait, notamment, la cotisation à la CITQ (Corporation de l’industrie touristique du Québec), le balisage du tracé et la mise en place du site internet. « Pour nous, on comprend que ces résolutions sont en appui aux municipalités qui ont été touchées par la fin du passage du Chemin de Saint-Rémi. Mais il faut savoir que le Chemin est en constante évolution, que c’est encore le début et que de nouvelles perspectives s’offrent à nous », de conclure Stéphane Pinel.