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Ebola : de plus en plus d’outils pour nos professionnels de la santé

À l’image du reste du Québec, nos Centres de santé et de services sociaux (CSSS) ont de plus en plus d’outils entre les mains pour faire face à d’éventuels cas du virus Ebola dans nos régions.

Il semble que les recommandations et formations se sont accélérées depuis qu’un premier cas a été recensé en Amérique. « Des capsules vidéos, affiches et autres outils arriveront également bientôt en provenance des agences des grands centres », nous apprend Claude Gauthier, médecin-conseil en maladies infectieuses à l’Agence de santé du Bas-Saint-Laurent.

Par contre, si les mesures théoriques sont claires et précises, les paramédics du Québec ont dénoncé que les plans étaient plutôt confus à appliquer, stipulant également que des mesures devaient être prises pour les protéger. « Si vous arrêtez un paramédic et lui demandez ce qu’il doit faire s’il fait face à un patient qu’il soupçonne être atteint du virus Ebola, il y a de fortes chances que vous ayez une réponse vague », a résumé Benoît Cowell, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec. Le son de cloche en région est le même.

D’ailleurs, deux paramédics de la Rive-Sud de Montréal ont déposé un droit de refus de travail auprès de leur employeur dans l’éventualité d’un appel pour un cas d’Ebola. Le droit de refus de travail a été rejeté, mais l’employeur a obtenu deux semaines pour procurer des vêtements adéquats à ses employés.

Formations et sensibilisation

De retour chez nous, aucune mise en quarantaine préventive n’a été relevée dans les CSSS de Montmagny-L’Islet et Kamouraska. Tous les professionnels de la santé, que ce soit le premier répondant, le paramédic, l’infirmière au triage, les médecins, ont été sensibilisés sur la façon de détecter l’Ebola chez un patient et sur la façon de se protéger.

« On comprend l’inquiétude des gens », ajoute le docteur Gauthier, questionné au sujet des réactions du personnel soignant qui ont suivi l’histoire de cette infirmière qui a contracté le virus auprès d’un patient du Texas qu’elle traitait. Ce dernier est décédé des suites de la maladie. 

Pour le moment, le meilleur moyen de détecter un cas est de demander si la personne arrive d’un voyage où l’épidémie sévit, entre autres, au Liberia. « Les symptômes sont comparables à une grippe ou une gastro-entérite, mais ça inclut de la fièvre », précise le Dr Gauthier.

Si les professionnels sont habitués d’utiliser une certaine forme de protection en cas de maladies infectieuses, comme le C. Difficile ou autres, l’équipement n’est pas le même pour un cas d’Ebola. « À première vue l’équipement ressemble aux autres, mais dans ce cas-ci, la directive est d’ajouter les couvre-chaussures, la visière, les manches plus longues », précise le Dr Gauthier. Si un cas semble suspect, le personnel est avisé de procéder à la mise en quarantaine et de communiquer avec le microbiologiste le plus près, ainsi qu’avec la Direction de la santé publique.