L’entreprise Linéaire Écoconstruction de L’Islet a été coiffée du « Galon de la semaine » de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) dans la catégorie « Produits et techniques durables ». Ce prix lui a été attribué pour son concept de construction ULTIMA-ÉCO qui fait actuellement l’objet d’un ambitieux projet de recherche.
Linéaire Écoconstruction se démarque depuis quelques années à l’échelle provinciale avec ses maisons qui allient charpentes en bois massif et matériaux biosourcés, à partir de techniques de construction respectueuses de l’environnement. Ce concept de construction distinctif appelé ULTIMA-ÉCO par l’entreprise est ce qui a retenu l’attention de l’APCHQ.
« On est seulement membre de l’APCHQ depuis l’an passé. C’est notre premier prix. C’est une très belle reconnaissance, d’autant plus qu’on a travaillé très fort ces derniers mois à pousser encore plus loin notre concept ULTIMA-ÉCO », déclare Samuel Pépin-Guay, copropriétaire de l’entreprise avec son frère Dominique.
Déjà exemplaire dans son approche depuis ses débuts en 2005, Linéaire Écoconstruction travaille à l’amélioration de son concept par le biais d’un projet de recherche en partenariat avec le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Une maison modèle a ainsi été construite en mars dernier sur un terrain près de l’usine à L’Islet.
« Elle peut servir autant à la location qu’à la visite pour de potentiels clients, mais sa vocation première demeure essentiellement celle d’être l’objet d’études qui permettront de mieux l’amener vers la carboneutralité et la séquestration de carbone à long terme., » précise Samuel.
Déjà, les travaux préliminaires réalisés conjointement avec les étudiants de technologie de l’architecture au Cégep de Rimouski ont permis à l’entreprise d’apporter des modifications dès la conception des plans de la maison dans le but d’en optimiser la construction. Les autres données qui sont récoltées dans le cadre du projet de recherche devront quant à elles permettre de raffiner le concept ULTIMA-ÉCO, mais également mieux communiquer l’approche de Linéaire Écoconstruction auprès des entrepreneurs et de la clientèle.
« Si on désire que l’écoconstruction soit mieux reconnue et plus abordable, il faut disposer de données probantes qui permettront à l’industrie d’adapter son offre en conséquence », poursuit-il.
Certification
Dans la foulée de ce projet de recherches, Linéaire Écoconstruction cherche aussi à obtenir la certification « Living Building Challenge » considérée comme étant une des plus ambitieuses de l’industrie à l’échelle internationale. Fonctionnant sous le principe d’échelons, l’entreprise désire en atteindre quelques-uns avec son concept ULTIMA-ÉCO.
Moins connue au Québec, Samuel Pépin-Guay avoue que le palier ultime de cette certification est à la fois utopique, mais stimulante. Le principe des échelons pousse les entreprises à sans cesse travailler leurs produits afin d’en réduire l’impact sur l’environnement. L’approche personnalisée et l’analyse adaptée en fonction des réalités propres à chaque région du monde sont quelques-uns des éléments qui poussent l’entreprise à vouloir y adhérer.
Linéaire Éconconstruction prévoit terminer son projet de recherche en août 2021.