Les jeunes libéraux vers une réforme du mode de scrutin

LA POCATIÈRE – Les jeunes libéraux du Québec s’attaquent cette année au cynisme dont font preuve les jeunes devant la politique. Si c’est le système qui est en cause, eh bien, changeons-le, lance leur président Julien Gagnon.

La Commission jeunesse du Parti libéral du Québec s’est arrêtée cette semaine au Bas-Saint-Laurent dans le cadre de sa tournée préparatoire au Congrès-Jeunes prévu à Québec, les 13, 14 et 15 août. Leur thème : « Démocratie renouvelée, génération engagée. »

Cette année, les jeunes libéraux s’attaquent à rien de moins que le processus électoral québécois. Ils s’interrogeront notamment sur les rôles et responsabilités des élus, sur les questions d’accès à la justice, sur les relations entre les médias et les politiciens ainsi que sur les pouvoirs des citoyens, résume Maripier Isabelle, vice-présidente de la Commission.

Menace à la démocratie

Selon Julien Gagnon, le cynisme, le désengagement et la démobilisation menacent la démocratie. « Ce qu’on veut, dit-il, c’est de trouver des moyens durables, modernes et adaptés aux réalités et aspirations des citoyens pour renforcer la démocratie. »

Maripier Isabelle croit qu’il y a au Québec une relève dynamique prête à se faire entendre. « Malheureusement, trop de jeunes ne se reconnaissent pas dans la façon actuelle de faire de la politique », poursuit la vice-présidente. Il faudra donc, dit-elle, « bâtir un système démocratique plus adapté aux réalités d’aujourd’hui. »

Toutes les pistes

Pour ce faire, les jeunes libéraux sont prêts à évaluer toutes les pistes, même un changement total du mode électoral. Deux principes devront toutefois le sous-tendre, souligne Julien Gagnon, « l’égalité des citoyens et l’équité dans la représentation. »

Avec 33% des voix dans les plus hautes instances décisionnelles du parti, M. Gagnon croit que l’aile jeunesse a le pouvoir de faire changer les choses. L’indépendance de la Commission jeunesse vis-à-vis le parti a permis de faire émerger de nouvelles idées, dit-il. La carte soleil et les points d’inaptitude sont nés des jeunes libéraux, rappelle le président.

Emplois agricoles

Représentant pour le Bas-Saint-Laurent, Philippe D’ Amours ajoute que cette région amènera une proposition au congrès voulant que le gouvernement du Québec ait un rôle d’entremetteur entre les entrepreneurs agricoles et les jeunes travailleurs.

Plusieurs jeunes pourraient travailler en agriculture, mais ils ne sont pas au courant des emplois disponibles, déplore le représentant régional. Un tel réseau faciliterait le lien entre les employeurs et les travailleurs, termine M. D’ Amours.