Le CISSS du Bas-Saint-Laurent vient d’adopter une politique officielle en matière de lutte à la maltraitance envers les aînés et les personnes vulnérables, ce qui implique que ceux qui gravitent autour d’eux soient formés de la même façon.
En 2019-2020, 108 cas de maltraitance ont été portés à l’attention de la commissaire aux plaintes dans la région, contre 84 dans la dernière année, durant la pandémie.
Avec la nouvelle politique, qui impliquera que plus de personnes seront sensibilisées aux formes de maltraitance, on s’attend à ce que les signalements augmentent.
Le CISSS a évidemment déjà des mécanismes en place. Mais en termes de changements concrets avec cette politique, « c’est d’outiller l’ensemble des employés pour détecter rapidement des situations possibles de maltraitance », résume Gino Beaudoin, de la direction de la qualité, de l’évaluation, de la performance et de l’éthique clinique.
« On s’attend à ce que chacun des intervenants puisse être aux aguets pour détecter les situations et être capable d’intervenir ou d’aller vers un signalement », ajoute-t-il.
On vise surtout les usagers du CISSS, donc qui habitent des installations comme les CHSLD, mais aussi ceux des résidences privées, intermédiaires ou qui reçoivent des soins à domicile. Évidemment, pour ceux qui ne sont pas connus des services du CISSS, il existe une ligne d’accès pour signaler.
Principalement, le but est de former, dès septembre, l’ensemble du personnel. Les premiers seront les travailleurs sociaux.
« Nous rejoignons l’ensemble des travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent, les médecins, les intervenants qui travaillent dans les ressources et tous les partenaires qui donnent des services au nom du CISSS », précise M. Beaudoin.
La maltraitance peut être psychologique, physique, sexuelle, organisationnelle, matérielle ou financière. Elle peut aussi impliquer de l’âgisme, la violation des droits ou la stigmatisation.
Selon Guyane Dupont, chargée de projet pour le service d’évaluation et réadaptation gériatrique pour adultes et aînés en perte d’autonomie, le type de maltraitance que l’on retrouve le plus dans la région est celui d’ordre financier.