SAINT-PACÔME – Inquiet par le niveau d’endettement de Saint-Pacôme, M. Robert Bérubé a réuni une douzaine de citoyens autour de lui afin qu’ils l’orientent dans son travail de conseiller municipal. Les mots d’ordre du comité : « vigilance, transparence et bonne gouvernance. »
Alors qu’il faisait du porte-à-porte pour recueillir les 25 signatures nécessaires pour poser sa candidature à l’élection municipale de novembre dernier, M. Bérubé dit avoir constaté que les citoyens étaient mal informés des enjeux et des finances de Saint-Pacôme. « C’est à ce moment que l’idée de former un comité a pris naissance », dit-il.
Selon M. Bérubé, avec une dette de 2 700 $ par personne, Saint-Pacôme arrive en tête de liste des municipalités du Kamouraska les plus endettées. La moyenne pour l’ensemble des municipalités de la MRC est de 878 $ par personne, dit-il.
Vigilance
Pour Robert Bérubé, il n’est pas question de renverser le pouvoir en place, mais de demeurer vigilant par rapport aux politiques qui seront adoptées. La dette est peut-être justifiée par de bons investissements, admet M. Bérubé. Toutefois, dit-il, « il faut se demander jusqu’où on peut aller. »
Les réunions du comité non formel vont s’orienter sur les points à l’ordre du jour de la séance du conseil, explique-t-il. M. Bérubé espère ainsi arriver à la rencontre, porteur des mandats que lui auront confiés les citoyens.
Lieu de discussion
L’objectif, selon Robert Bérubé, est « d’amener des citoyens qui ont à cœur le développement harmonieux et durable de leur village à s’asseoir ensemble pour discuter d’affaires municipales. » Les séances du conseil, trop formelles, ne sont pas un lieu où sont débattues des idées, selon M. Bérubé. Aussi, un blogue sera mis en place afin de permettre à l’ensemble des citoyens de s’exprimer et de s’informer, ajoute Robert Bérubé.
Inutile selon le maire
Le maire de Saint-Pacôme, Gervais Lévesque, ne voit pas vraiment l’utilité d’un tel comité alors qu’il existe déjà un comité de développement et un bulletin municipal, Le Pacômien, pour transmettre l’information aux gens.
Quant au niveau d’endettement, M. Lévesque explique que la municipalité a dû investir pour se doter d’infrastructures qui assurent son développement. En contrepartie, dit-il, Saint-Pacôme dépense moins au chapitre de l’administration, de l’hygiène du milieu et des loisirs.
