Tchin-tchin! Collaboration spéciale : Natalie Richard, sommelière

Photo : Klara Kulikova (Unsplash)

Natalie Richard, sommelière basée à Saint-Jean-Port-Joli, recommande à nos lecteurs ses coups de cœur en vins disponibles dans la région, en plus de répondre à vos questions. « À la vôtre! »

La Cantina Vallée d’Oka Rosé du Calvaire 2021

20 $ — 13 835 648 – 12,5 % — 1,7 g/l

2021 fut un millésime exceptionnel pour les vins du Québec, incluant les rosés. Les fleurs et la fraîcheur des petits fruits s’harmonisent de bonheur dans cet assemblage à parts égales de pinot noir et de chardonnay, issu du vignoble québécois La Cantina situé à Oka. Pour l’accompagner, essayez une tarte salée de fromage de chèvre et rhubarbe, sinon une salade de homard servie avec une mayonnaise au citron et wasabi. Miam! À noter que bientôt, la cuvée 2022 fera son entrée, et bien que ce fût un millésime plus compliqué côté météo, le vin demeure généreux en fruit et d’une grande fraîcheur. L’assemblage est quelque peu différent, avec une majorité de chardonnay pour 24 % de pinot noir, 19 % de vidal, et 12 % de riesling. Un produit qui demeure assez confidentiel, avec une production de seulement 600 caisses pour l’ensemble de la province.

Roseline

16,50 $ — 534 768 – 13,5 % — 1,4 g/l

Un grand classique à l’apéro, toujours à la hauteur des standards du Château Sainte-Roseline, divinement installé sur un terroir exceptionnel de Provence, où les vignes profitent d’un sol argilocalcaire, et de la présence d’une source en profondeur qui assure les besoins en eau du vignoble. L’eau est un élément très précieux, surtout que les périodes de grande sécheresse s’accumulent dans le sud de la France. Les raisins ont été vendangés plus tôt cette année pour préserver la fraîcheur du fruit, demeuré bien croquant, et qui offre une aromatique de fraise et de pivoine.

Comment élabore-t-on les vins rosés?

Comme c’est la peau du raisin qui donne sa couleur au vin, il y a deux façons principales de produire le rosé. En pressurage direct, comme pour les vins blancs, une méthode qui consiste à presser doucement les raisins pour en retirer le jus et peu de coloration. Il peut s’y ajouter parfois une courte macération pelliculaire pour atteindre la couleur idéale. Puis, il y a le rosé de saignée, qui consiste à retirer un vin clair d’une macération de raisins rouges. Cela produit un rosé plus foncé, comme le Tavel par exemple. Le rosé est principalement élaboré avec des raisins rouges, mais il peut inclure des raisins blancs comme du rolle, du pinot gris ou du grenache gris, pour bonifier l’assemblage. À part pour le champagne, le rosé de France n’est jamais un mélange de vin blanc et de vin rouge, mais plutôt un judicieux assemblage de différents cépages choisis pour élaborer le meilleur vin possible, selon le style désiré par le vigneron. La couleur finale dépend du matériel de base et du temps de contact avec les peaux. Par exemple, la syrah est plus foncée que le grenache, le cinsault n’a presque pas de couleur, et le pinot gris a une peau qui tend vers le rose lilas, ce qui donne un rosé très pâle.