Publicité

Un divorce inévitable pour les Archives de la Côte-du-Sud et le MQAA

François Taillon et Michel Dumais, des Archives de la Côte-du-Sud. Photo : Maxime Paradis

Le mariage aura duré tout au plus sept ans, et toute volonté de prolongation serait impossible au-delà de 2025. La Société d’histoire et de généalogie de la Côte-du-Sud, qui a confié en 2018 la gestion des Archives de la Côte-du-Sud au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation (MQAA), se prépare maintenant à en reprendre la direction. 

François Taillon, directeur des Archives de la Côte-du-Sud, a confirmé la nouvelle au Placoteux après avoir été contacté à ce sujet. La veille, le président du MQAA, Philippe Dubé, a indiqué que des discussions sur l’avenir de l’entente qui lie le Musée à la Société d’histoire et de généalogie de la Côte-du-Sud allaient débuter incessamment, et que tout serait envisagé, notamment la fin du protocole de gestion. 

Depuis 2018, le MQAA s’occupe de la gestion des Archives de la Côte-du-Sud qui, elles, demeurent la propriété de la Société d’histoire et de généalogie de la Côte-du-Sud. La signature de cette entente était vue à l’époque comme un plus qui pourrait assurer la pérennité du centre d’archives. Jusqu’à l’embauche de Maryse Hénault-Tessier à la direction générale du MQAA, François Taillon a même assuré cette fonction par intérim, conjointement avec celle des Archives de la Côte-du-Sud. 

Entre-temps, le processus de reconnaissance des services d’archives privés soutenus par Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a été revu. « L’agrément est à la Société d’histoire, et c’est elle qui doit payer l’archiviste. Depuis l’entente avec le MQAA, l’archiviste, même s’il est payé à partir des fonds générés par les Archives, est dans les faits un employé du Musée », a expliqué François Taillon. 

Cette formalité offre peu de solutions à la Société d’histoire si elle souhaite conserver son agrément. En raison d’un moratoire sur les nouveaux agréments du côté de BAnQ, il serait impossible pour le MQAA de se faire accréditer comme service d’archives privé. Reste alors la fusion pure et simple des deux organisations, qualifiée « d’inenvisageable » par François Taillon.

« Ça signifie un seul conseil d’administration, mais nos missions sont différentes. Les activités de la Société d’histoire seraient-elles maintenues? »

Le divorce pur et simple est de toute évidence inévitable, mais François Taillon assure que la collaboration entre les deux organisations sera maintenue. « Des liens étroits existent entre nous, et ils remontent à bien avant la signature du protocole d’entente. La nouvelle directrice du MQAA nous a aussi signifié à plusieurs reprises depuis son arrivée qu’elle souhaitait travailler en partenariat avec nous, et c’est dans nos intentions de poursuivre en ce sens », conclut-il.