Violent incendie à l’aéroport de Rivière-du-Loup

RIVIÈRE-DU-LOUP – Branle-bas de combat à l’aéroport de Rivière-du-Loup samedi en avant-midi. À 10 h 55, un violent incendie s’est déclaré dans un hangar situé face à deux réservoirs contenant 35 000 litres de carburant chacun. Immédiatement, les pompiers de la régie Kamloup ont été appelés sur les lieux. L’aéroport, tout comme la rue Fraserville, a été fermé. Le hangar et ce qui s’y trouvait, notamment deux avions, sont des pertes totales, évaluées à plus de 500 000 $.

À leur arrivée, en plus d’un important risque d’explosion, notamment par la présence à proximité de 70 000 litres de carburant (du Jet A et 100LL), les pompiers ont fait face à un brasier d’une rare intensité et à un froid sibérien. Pour le chef des opérations à la régie Kamloup, Patrick Trembaly, le défi était de taille.

« À notre arrivée, la visibilité était nulle, même sur le chemin Fraserville, on ne voyait rien. L’incendie était général et nous avons fait notre possible pour protéger les entrepôts situés de chaque côté. Mais le vent et le froid ne nous ont pas aidés beaucoup », raconte M. Tremblay.

Avec la présence de carburant à l’intérieur du hangar, le facteur de risque augmentait. « Heureusement, ça a très bien été, personne n’a été blessé et malgré les deux entrepôts situés à moins de 25 pieds, nous avons été en mesure de contenir le brasier », raconte le chef des opérations.

La quarantaine de pompiers présents ont d’abord utilisé de la mousse. L’un des principaux avantages d’utiliser de la mousse réside dans sa densité, ce qui lui permet d’agir par étouffement. Elle isole et refroidit les liquides en feu. De plus, elle agit comme véritable écran contre le rayonnement et est donc particulièrement efficace pour protéger les bâtiments avoisinants.

Hangar et aéroport

À l’aéroport de Rivière-du-Loup, chaque hangar appartient à son propriétaire. Le hangar rasé par les flammes était la propriété de Stéphane Morin. Le bâtiment moderne, construit il y a trois ans, possédait deux étages et était même doté d’un plancher chauffant. Il abritait plusieurs équipements. Au moment de l’incendie, on y retrouvait un avion Rockwell Commander 112, un bateau, une remorque et une automobile. Un avion de type Cessna 210 appartenant à un autre propriétaire y était aussi entreposé.

Du côté de l’administration, si on se dit attristé pour M. Morin, on ne déplore aucune conséquence majeure pour l’aéroport. « Nous avons dû fermer complètement la piste, mais de ce que l’on en sait, il n’y avait qu’un seul atterrissage de prévu », souligne la directrice de l’aéroport pour Aéropro, Karine Dupont.

Au moment de l’incendie, des travaux étaient exécutés dans le hangar. « À ce moment-ci, on ne peut pas préciser la nature de l’incendie, mais nous pouvons déjà affirmer que c’est de cause accidentelle », précise le relationniste de la Sûreté du Québec, Marc Butz. Une enquête est en cours.

La SQ a dépêché des enquêteurs dont un enquêteur en scène incendie sur les lieux. Ils auront à déterminer les causes exactes de ce qui a mené à l’incendie qui a complètement ravagé le hangar. Ce n’est qu’une fois l’incendie entièrement maîtrisé que l’aéroport a pu reprendre ses activités.

Par François Drouin ; Infodimanche.com