NOTRE-DAME-DU-LAC/SAINT-PASCAL – Alors que le Directeur général des élections soumettra son rapport révisé sur la carte électorale les 14 et 15 septembre à la Commission de l’Assemblée nationale, les préfets Serge Fortin au Témiscouata et Yvon Soucy au Kamouraska affirment qu’il est primordial de conserver la circonscription Kamouraska-Témiscouata telle qu’elle est actuellement.
Afin d’éviter leur abolition et que le poids politique des régions rurales soit préservé, les préfets redemandent à l’Assemblée nationale d’adopter le projet de loi 92 modifiant la Loi électorale concernant la représentation électorale.
Rappelons que le rapport préliminaire, déposé en mars 2008 par la Commission de la représentation électorale, prévoyait la disparition du comté de Kamouraska-Témiscouata pour les fondre aux comtés voisins. Considérant cette situation totalement inacceptable, les deux MRC avaient réuni leurs forces afin de mener une campagne de sensibilisation.
Ainsi, 4 306 signatures avaient été recueillies par voie de pétition, 1 446 cartons-réponses ont été signés par des citoyens. Soixante résolutions et plusieurs mémoires furent déposées et l’audience publique du 3 juin 2009 a enregistré une grande participation.
Aspect régional
Pour les deux préfets, il est fondamental que la carte électorale tienne compte de l’aspect régional, des problématiques de distance et de dispersion. Selon eux, le redécoupage doit aussi considérer les critères historiques, géographiques, économiques et socioculturels qui caractérisent ces deux communautés d’appartenance.
« Le comté de Kamouraska-Témiscouata existe depuis 1972 et nos deux MRC ont tissé des liens importants. Il y a un fort sentiment d’appartenance. Nous partageons les mêmes réalités et nous collaborons sur divers dossiers communs », de préciser M. Soucy.
Le projet de loi présenté à l’Assemblée nationale en novembre 2009 proposait notamment une modification des critères et de la méthode utilisée pour la délimitation des circonscriptions électorales. Les partis politiques n’ont pas réussi à faire consensus à ce sujet. « Malheureusement, un grand défenseur des régions, M. Claude Béchard, n’est plus parmi nous pour défendre ce dossier », d’ajouter le préfet du Kamouraska.