11 000 élèves ont débattu d’agriculture grâce à Je cultive ma citoyenneté

Les coordonnateurs de Je cultive ma citoyenneté – le Centre de développement pour l’exercice de la citoyenneté (CDEC) et l’Union des producteurs agricoles (UPA) – annoncent qu’au cours des cinq dernières années, plus de 11 000 élèves d’une quarantaine d’écoles secondaires du Québec ont découvert les défis de l’agriculture québécoise et en ont débattu dans le cadre de ce programme éducatif unique en son genre.

« Depuis 2006, toutes mes classes d’éthique et de culture religieuse de quatrième secondaire ont participé à Je cultive ma citoyenneté. L’appréciation des élèves est unanime. L’un des moments forts du programme, c’est la visite des agriculteurs en classe. Les élèves aiment leur poser des questions et découvrir un univers fascinant bien différent de celui qu’ils imaginaient », affirme Sylvie Tardif, enseignante à l’école Saint-Luc de Montréal.

 En cinq ans, des agriculteurs ont effectué pas moins de 400 animations dans des écoles de leur région. « C’est un défi que les agriculteurs relèvent avec brio. Ils font un travail pédagogique formidable en faisant découvrir aux jeunes les bases de leur travail », a souligné Diane de Courcy, présidente de la Commission scolaire de Montréal.

 Pourquoi jumeler agriculture et citoyenneté?

En 2005, les résultats d’une étude de Léger Marketing révélaient que les jeunes âgés de 18 à 24 ans représentaient le public le plus mal renseigné sur l’agriculture québécoise. « On s’est dit qu’il devenait primordial que les jeunes découvrent, dans le cadre formel d’un cours, le travail, le savoir-faire, les sciences, les technologies et, bien sûr, les femmes et les hommes qui sont à la source des aliments qu’ils consomment tous les jours », précise le président général de l’UPA, Christian Lacasse.

Le CDEC et l’UPA ont donc uni leurs efforts pour créer ensemble une démarche citoyenne non partisane pendant laquelle les élèves découvrent l’agriculture, mais aussi de  la consommation responsable, l’environnement, la mondialisation des marchés, la crise alimentaire mondiale ainsi que les sciences et les technologies comme solutions possibles à cette crise.

Après avoir reçu un agriculteur en classe, ils amorcent une réflexion et une recherche d’information, le but ultime du programme étant de réaliser un « débat de citoyens » ou un texte d’opinion. « Je cultive permet aussi aux jeunes de découvrir comment ils peuvent être à la fois des citoyens et des consommateurs responsables » poursuit Christian Giguère.