RIVIÈRE-DU-LOUP – On a fait le point mardi matin sur la situation qui prévaut au Centre d’hébergement Saint-Joseph de Rivière-du-Loup et au Foyer de Saint-Antonin depuis le 12 décembre dernier.
Rappelons que depuis cette date et au moment d’écrire ces lignes, les visites sont interdites au CHSLD en raison de l’éclosion de virus et que 14 résidants sont décédés à Rivière-du-Loup et 2 au Foyer Saint-Antonin.
Le directeur général du Centre de santé et de services sociaux (CSSS), Daniel Lévesque et la directrice des soins infirmiers, Brigitte Lavoie, ont expliqué les raisons qui motivent l’établissement à réduire les visites au maximum afin de contrôler la propagation des quatre virus différents : le métapneumovirus, le coronavirus, l’influenza et le virus respiratoire syncytial (VRS).
Santé précaire
Mme Lavoie et M. Lévesque ont pris soin de préciser qu’on ne pouvait pas établir de lien de cause à effet direct entre les quatre virus et les 16 décès à ce jour.
« Les résidants du centre d’hébergement Saint-Joseph sont âgés et ont souvent une santé précaire », expliquait M. Lévesque. Ils sont donc plus susceptibles de contracter ces virus. De plus, leur système immunitaire est moins efficace quand vient le temps de lutter contre ces infections. » Il ajoutait qu’à l’exception de l’influenza, il n’existe aucun traitement spécifique pour ces virus sinon le soulagement des symptômes, notamment la fièvre.
Afin de contrôler la propagation des virus, dès l’apparition des premiers cas, l’établissement a mis en place toutes les recommandations 2011-2012 de la Table de concertation nationale des maladies infectieuses pour l’influenza dans les CHSLD. Et une fois les virus identifiés, ces mesures ont été rehaussées en fonction des caractéristiques de chacun d’entre eux.
« Nous avons demandé au personnel et aux visiteurs de porter des masques, des gants et des blouses à manches longues. Nous nous sommes également assurés que nos pratiques d’hygiène respectaient les règles de l’art », indiquait pour sa part Brigitte Lavoie.
Les familles ont hâte de revoir leurs proches mais même si on assiste à une baisse significative du nombre de personnes infectées, on devra maintenir les mesures en place jusqu’à l’atteinte d’un risque 0. « Nous demandons aux familles d’être patientes et compréhensives », concluait le directeur général du CSSS.
Par Hugues Albert; Infodimanche.com
