35 ans d’émotions à Canawish

RIVIÈRE-OUELLE – Il y a 35 ans, le Camp Canawish, qui favorise l’intégration sociale, voyait le jour aux abords du fleuve à Rivière-Ouelle. Le 27 août dernier, les organismes qui avaient rêvé de ce camp se sont réunis pour commémorer 35 années de souvenirs, d’embûches, de préjugés, mais surtout d’aide humanitaire.

Canawish c’est le camp où vous avez un pied dans l’eau et l’autre dans la rivière. C’est un camp qui aura accueilli, sous ses arbres et son effluve salin, plus de 10 000 campeurs, dont plusieurs vivants avec un handicap physique ou mental, de léger à sévère. Canawish c’est une immersion dans les contes et les légendes. Canawish c’est un lot de souvenirs inépuisables qui, encore aujourd’hui, trouvent écho entre le Havre et les tentes de l’Hermitage.

35 ans de fidélité

Le rassemblement du 27 août a été le moment pour remercier la Société Saint-Jean-Baptiste et les Filles d’Isabelle pour leur dévouement. L’organisme a aussi nommé M. Pierre Fafard comme membre honoraire à vie en reconnaissance de son engagement envers le camp. L’abbé Odilon Hudon, président-directeur général du camp, a tenu à saluer chaudement le cofondateur de Canawish, M. Paul-Émile Hudon, âgé de 94 ans.


M. Pierre Fafard et Mme Suzanne Gagnon, membre de la Corporation du Camp

Ils étaient là les fidèles donateurs qui ont cru à la vision de l’abbé Hudon. Ce jour-là, l’homme de 70 ans était ému dans cette cafétéria où tous étaient rassemblés. Ce n’était guère le montant des subventions gouvernementales qui a noué la voix de l’abbé, mais plutôt le travail de celle qui aura permis de récolter ces sommes, Mme Nancy Michaud.

Le camp se voit allouer 30 000 $ de plus à son budget. Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune octroie 5000 $, le Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale donne 10 000 $ et le Ministère de la Santé et des Services sociaux ajoute 15 000 $. Avec cette dernière contribution, le camp fera l’achat massif de matelas pour ses campeurs et son personnel. « Cette subvention est plus que la bienvenue », souligne l’abbé Hudon en acquiesçant qu’il ne s’agit nullement d’un luxe.


L’abbé Odilon Hudon recevant l’aide gouvernementale de la part de la réprésentante de M. Claude Béchard, Mme Béatrice Pelletier

Le handicap de Canawish

Longtemps, le handicap principal du camp aura été le financement. Aujourd’hui, s’ajoute le recrutement de personnel qui est beaucoup plus difficile qu’auparavant. « Nous devons nous attarder davantage pour trouver des gens qualifiés pour venir travailler avec nous », raconte l’abbé. Pour contrer cette pénurie, la direction du camp souhaite entamer des démarches avec les institutions collégiales, entre autres le Cégep de La Pocatière, pour séduire ses étudiants. « Nous aimerions que Canawish devienne un lieu de stage pour les futurs techniciens en éducation spécialisée », a-t-il conclu avant d’aller bénir le repas de ce 35e anniversaire.

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