MONT-CARMEL – Karine Habel et Kathleen St-Jean sont maintenant les nouvelles propriétaires de l’Épicerie Chez Daniel. Après 30 années à occuper le quotidien des gens, Daniel Drapeau cède les rennes, mais reste employé.
«Je vais continuer à aider les filles, mais à temps partiel», d’indiquer Daniel Drapeau, qui qualifie cette transition de naturelle pour les clients. «C’est une chance que ce soit vendu à des gens locaux», ajoutait-il, lui qui aurait eu l’impression de trahir sa clientèle s’il avait agi autrement.
Une acquisition logique
Karine Habel, qui a travaillé à titre d’agente de développement à Mont-Carmel durant cinq ans, s’est jointe à l’équipe de l’équipe de l’Épicerie Chez Daniel, l’an dernier. Elle parle en connaissance de cause lorsqu’elle qualifie le lieu comme étant le cœur du village. «Le sentiment d’appartenance est fort envers l’épicerie. Daniel, c’était l’ami de tout le monde», confitait-elle.
De son côté, Kathleen St-Jean est employée depuis bientôt 13 ans. Conjointe de Daniel, elle connaît très bien le commerce et a grandement contribué à son rayonnement à l’extérieur de Mont-Carmel. «Si Karine n’avait pas manifesté son intérêt à prendre la relève, j’aurais plié bagage au moment où Daniel aurait vendu», de déclarer Kathleen.
Cette association permet aux deux dames de réaliser le rêve de se partir en affaires ensemble, chose qu’elles caressaient depuis l’époque où elles ont travaillé conjointement au passage de La petite séduction de Radio-Canada en 2014.
Continuité
Depuis quelques années, l’Épicerie Chez Daniel s’est imposée comme une alternative aux grandes surfaces. L’épicerie conventionnelle a toujours eu sa place sur les tablettes, mais des produits locaux et régionaux, bios, des bonbons, des bières de microbrasseries et du vrac sont venus agrémenter l’offre à la clientèle. Karine et Kathleen entendent bien poursuivre dans cette veine. «On garde le même nom pour l’entreprise et on poursuit la même mission», de mentionner Kathleen St-Jean. «La relation particulière avec les clients, le côté humain et notre implication dans le milieu, ça va rester», de conclure Karine Habel.
