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Le Jardin floral de La Pocatière a frôlé la fermeture

LA POCATIÈRE – L’un des plus beaux sites de La Pocatière aurait pu finir à l’abandon si les membres de la Société d’horticulture et d’écologie de Kamouraska-L’Islet n’avaient pas sonné l’alarme l’an dernier. Grâce à un nouveau protocole d’entente avec l’ITA de La Pocatière et un agent de développement, le Jardin floral regarde maintenant vers l’avenir.

«L’an dernier, je suis débarqué au Centre local d’emploi (CLE) et j’ai dit qu’on avait besoin d’aide, sinon on fermait», d’indiquer M. Denis Gendron, responsable du Jardin floral depuis 20 ans, au nom de la Société d’horticulture et d’écologie de Kamouraska-L’Islet.

Avec l’aide du CLE, le Jardin floral a pu se dénicher un agent de développement, Daniel Parisien, qui a travaillé à la recherche de financement pour déployer le plan triennal de modernisation des lieux. «Les travaux sont trop importants. Les bénévoles peuvent faire un peu d’entretien, mais on ne peut pas refaire des infrastructures», de déclarer Denis Gendron.

Les grands travaux

La première phase des travaux aura lieu cette année et portera principalement sur l’accueil des visiteurs. Elle se veut une continuité de ce qui a été amorcé l’an dernier avec l’ajout d’un stationnement pour les visiteurs. «On va enlever la haie de cèdres qui longe la rue du côté est et modifier la platebande pour améliorer le coup d’œil sur le jardin», précisait-il. Le bâtiment d’accueil situé du côté ouest sera aussi rénové et des panneaux d’affichage pour la publicité et les commanditaires du jardin y seront apposés.

En 2017, le sentier qui longe la Montagne du Collège et qui donne accès aux belvédères serait revampé. Les installations datent de 2002. Le jardin amérindien, inauguré au milieu des années 2000, devrait aussi faire peau neuve. «Ç’a été laissé à l’abandon. On aimerait le refaire avec un nouveau thème», d’expliquer monsieur Gendron.

Pour la dernière année, c’est tout le côté est du Jardin floral qui serait privilégié, dont le petit pavillon en hauteur, victime de vandalisme au fil des ans, et les platebandes environnantes. «Ç’a augmenterait notre surface de visite de 25 %. Quand on avait des autobus de visiteurs, on ne les amenait jamais dans cette section, car ce n’était pas assez beau à nos yeux.»

Appuis financiers

Pour réaliser ces travaux, le Jardin floral bénéficiera de l’appui de plusieurs commanditaires, mais surtout d’une subvention de 10 000 $ provenant du Fonds de développement des territoires de la MRC de Kamouraska. Cette dernière était conditionnelle, entre autres, au renouvèlement du protocole d’entente entre le Jardin floral et l’ITA — Campus de La Pocatière, échue depuis 2012. Signé récemment, le nouveau protocole renouvelable s’échelonnera sur trois ans. Le financement pour 2017 et 2018 reste à confirmer.

Engagé depuis longtemps au sein de la Société d’horticulture et d’écologie de Kamouraska-L’Islet, Denis Gendron est souvent perçu comme le «fondateur» du Jardin floral à La Pocatière. S’il s’est fait le porteur de différents projets au fil des ans, il avoue que la réalisation du plan triennal actuel sera son dernier. «Si on le réussit bien, après ça on pourrait se concentrer davantage sur la publicité autour du jardin. Mais pour la suite des choses, ça sera Daniel Parisien, ou quelqu’un comme lui qui s’en occupera», concluait-il.