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Place aux lecteurs: Pour que cesse la violence

À toutes les femmes, en ce jour qui vous est dédié…

Que vous soyez maman, grand-maman ou célibataire, vous est-il déjà arrivé de rêver à un monde meilleur, sans violence? Utopique peut-être, mais la naissance de tout changement passe nécessairement par des désirs, des rêves, une volonté d’agir. Il faut travailler auprès des femmes victimes de violence conjugale pour comprendre l’ampleur de cette problématique. Elle est omniprésente, peu importe l’âge et la classe sociale et se cache souvent entre les quatre murs de nos maisons.

Comment pouvons-nous faire la différence?

En la dénonçant, en lui accordant une place au grand jour pour en parler, en cessant de faire l’autruche confrontée à des tabous, à l’indifférence.

Les maisons d’hébergement en violence conjugale travaillent en ce sens. Notre travail de proximité avec ces femmes, dans leur milieu de vie temporaire, ne peut nous laisser indifférentes de par ces conséquences. Et je peux vous assurer que de vieilles valeurs patriarcales existent encore dans notre société, même chez nos jeunes. Donc, certaines familles sont encore bien enracinées dans ces rôles de dominant dominé ce qui peut perpétuer ces modèles auprès des générations futures. Le manque de limites des enfants qui dominent les parents est également un facteur à risque.

Aussi, il est important d’apprendre à nos jeunes à se responsabiliser lorsqu’ils sont violents ou lorsqu’ils manquent de respect;  en leur faisant vivre des conséquences, des actions réparatrices à leurs gestes, en leur imposant la tolérance zéro et en agissant immédiatement.

L’enseignement de relations saines et égalitaires dès la naissance d’un enfant serait bénéfique à l’atteinte de nos objectifs, de ce monde sans violence.

Soyons également des modèles pour nos jeunes, en leur démontrant par nos actions que les hommes et les femmes sont égaux et ont les mêmes droits malgré leurs différences.

Et pourquoi ne pas leur offrir également un modèle d’empathie et d’ouverture aux autres en étant à l’écoute de leurs besoins et de leurs émotions, filles ou garçons sans distinctions.

Que de petits pas qui peuvent faire la différence!

Ce que nous constatons ici avec les confidences que les femmes hébergées nous font, peu de ces conjoints violents semblent se remettre en question.  D’ailleurs leurs justifications sèment le doute chez la victime qui se responsabilise à tort, car pour moi, rien ne peut justifier la violence.

Plusieurs stratégies sont utilisées pour contrôler et elles sont répétitives et intentionnelles donc très destructrices pour la victime qui à l’inverse de l’agresseur perd le contrôle de sa vie.

Que faire alors?

Dénoncer, exprimer notre désaccord lorsque nous sommes témoins de dénigrement, critiques malsaines, intimidation, boudage, isolement social, jalousie, etc.

Sachez que le silence n’est pas une option. Et c’est tous ensemble, hommes et femmes dans la dénonciation, qu’on pourra faire la différence.

Vous avez besoin d’aide pour vous ou vos proches,

Appelez-nous
418-247-7622
Via SOS Violence conjugale : 1-800-363-9010

Diane, intervenante au Havre des femmes