Le cœur industriel de L’Islet maintenant raconté

L’Islet-Station ou L’Isletville, ces noms ne disent pas grand-chose aux plus jeunes de nos jours, surtout depuis la fusion de cette entité avec ses voisines Saint-Eugène et L’Islet-sur-Mer pour former la toute nouvelle municipalité de L’Islet en 2000. L’histoire du cœur industriel de cette municipalité, mais aussi de toute la MRC du même nom, est aujourd’hui racontée dans un nouvel ouvrage signé Jeanne-Aimée Bélanger et Sylvain Lord.

Intitulé L’Islet-Station – La naissance d’un faubourg industriel, le livre publié par la Plume d’Oie Édition a été lancé en grande pompe le 5 juin dernier devant un public captif d’environ 75 personnes, à la salle des Chevaliers de Colomb de L’Islet. De ce nombre, on décelait même l’ancien maire André Journault, qui a présidé la destinée de la défunte ville de 1977 à 1993.

« C’était une grande fierté pour M. Journault d’assister au lancement de notre livre. Il en a profité pour parler de ses réalisations du temps qu’il était maire, comment L’Isletville avait continué à se développer sous son règne et comment la partie industrielle a aussi poursuivi son rayonnement », raconte un des deux auteurs, Sylvain Lord.

Originaire de Saint-Damase-de-L’Islet, Sylvain Lord a été sollicité par Jeanne-Aimée Bélanger, native de L’Islet, pour collaborer à ce projet. Ses chroniques au journal communautaire L’Attisée ont essentiellement motivé Jeanne-Aimée à l’approcher. Pour avoir étudié l’École secondaire Bon-Pasteur durant son adolescence, Sylvain Lord connaissait déjà bien les plus grandes industries de L’Isletville, mais la recherche qui a accompagné l’écriture de cet ouvrage lui a permis d’approfondir ses connaissances.

« L’histoire de L’Islet-Station, c’est un peu celle de plusieurs villes ou villages au Québec : l’arrivée du train qui entraîne le développement d’usines à proximité, dans le cas qui nous intéresse, les “briquades”, auxquelles d’autres industries vont se greffer dans le futur. Montmagny, pas très loin, a une histoire très similaire à celle de L’Islet-Station, alors que La Pocatière, en contrepartie, a eu un développement très orienté autour de l’éducation », rappelle Sylvain Lord.

De cet âge d’or industriel vécu à L’Islet-Station, deux entrepreneurs, Nilus Leclerc, qui donne aujourd’hui son nom à la route 285 qui traverse L’Islet du nord au sud, et ensuite, Jos Poitras, ont été particulièrement importants. Des entreprises dont ils sont à l’origine, certaines ont depuis disparu, alors que d’autres se sont depuis transformées.

Aujourd’hui, de grands noms de l’industrie comme Amisco, Umano Medical et Fonderie Poitras tirent leurs origines de cette époque. D’autres entreprises comme Ouellet Canada et Groupe LG Cloutier, pour ne nommer que celles-là, complètent le tissu industriel qui fait encore aujourd’hui la renommée de L’Islet au Québec et à l’international et qui emploie jusqu’à 1200 personnes quotidiennement, soit plus du quart de la population de la municipalité qui s’élève à environ 3800 âmes.

Jeanne-Aimée Bélanger et Sylvain Lord.
Photo tirée du lancement.