Le Conseil des commissaires de la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup a vivement dénoncé les nouvelles compressions budgétaires qui se traduiront par un manque à gagner de plus de 2,1 M$ dans le budget 2013-2014. Il demande au gouvernement du Québec de les revoir à la baisse. Une résolution a été adoptée en ce sens à l’unanimité le 12 février dernier.
Les nouvelles compressions annoncées le 20 novembre 2012 par le gouvernement du Québec, dans le cadre du dépôt de son budget, prévoient une réduction de 200 M$ dans les budgets alloués au fonctionnement des commissions scolaires, plus précisément sur une allocution qui permettait de réduire la taxe scolaire payable par les contribuables.
Pour la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup, ces compressions se traduiront par une perte de revenus de l’ordre de 2,1 M$ par année, à compter de 2013-2014.
Situation inacceptable
« C’est tout simplement inacceptable. Depuis trois ans, nous avons procédé à d’importants efforts de rationalisation dans notre organisation. Nous estimons que nous avons largement contribué à l’équilibre budgétaire visé par Québec. Dans l’état actuel des choses, le gouvernement ne nous donne pas d’autre choix que de taxer les citoyens ou de compromettre la réussite des élèves en offrant moins de services. Les compressions annoncées ne pourront être absorbée entièrement et uniquement par nos activités administratives », de commenter la présidente, Mme Edith Samson.
Rappelons que les activités administratives de la Commission scolaire représentent moins de 5 % de son budget total, soit environ 4,6 M$ annuellement et qu’elles consistent à la mise en place de services spécialisés destinés à soutenir les activités des écoles et centres.
Le directeur général, M. Yvan Tardif, a tenu à préciser que les services administratifs font partie intégrante des services offerts aux élèves. « Les services administratifs organisés dans nos centres de services sont moins connus de la population, mais tout aussi essentiels. Qu’il s’agisse de l’organisation du transport scolaire pour plus de 5 000 élèves, de l’entretien de nos 39 immeubles qui reçoivent plus de 7 000 élèves, de la gestion des ressources humaines et de la paie pour plus de 825 employés réguliers et quelque 300 employés partiels, de la coordination et à la répartition des ressources éducatives et professionnelles entre les différents établissements, de la gestion des achats individuels ou regroupés pour leurs besoins, de la gestion et du maintien d’un réseau informatique et de télécommunication et d’un parc informatique comprenant plus de 2 500 ordinateurs utilisés à des fins pédagogiques et plusieurs autres, ces services sont incontournables pour assurer les services à nos élèves. »
La présidente conclut : « Nous ne baisserons pas les bras. Notre position est dans la foulée de celle proposée par la Fédération des commissions scolaires du Québec en réaction à ce même budget. Nous devons unir nos voix et nous assurer que l’éducation demeure la priorité du gouvernement ».
La Commission scolaire a dû absorber des compressions de l’ordre de 2,4 M$ au cours de trois dernières années.