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La CAQ au fil du Saint-Laurent

Christian Dubé, député de Lévis de la Coalition Avenir Québec (CAQ), était de passage au Kamouraska dans le cadre d’une tournée panquébécoise, dont l’objectif est de faire la promotion du volet économique du programme de son parti. Le Placoteux l’a reçu en entrevue.

Le dossier porte le nom de Projet Saint-Laurent. Pourquoi Saint-Laurent? Parce que 80 % des Québécois habitent en bordure du fleuve. C’est là que les premières installations permanentes des colons français ont pris racine et que le développement s’est poursuivi au fil des siècles.

En faisant du Saint-Laurent la colonne vertébrale de son programme, la CAQ a le projet de relancer l’économie du Québec, de créer de la richesse et de réduire la dette publique. On parle de susciter 10 milliards de dollars d’investissements privés, stimulés par une stratégie qui inclut des rapprochements entre les centres de transferts technologiques et les entreprises, la décontamination par l’État de terrains contaminés, la création de « parcs d’innovation » et un environnement fiscal et réglementaire concurrentiel.

Une politique en trois volets

On a divisé en trois volets les champs d’action du Projet Saint-Laurent. Le premier veut définir et développer une dizaine de pôles d’innovation à proximité des universités et des centres de recherche. « Il ne s’agit pas de réinventer la roue, explique Christian Dubé, mais de favoriser le succès des initiatives déjà en place. Au Kamouraska, le Centre de développement bioalimentaire (CDBQ) et Solutions Novika ont déjà développé une expertise de pointe dans leur domaine respectif. Le créneau du plastique à Saint-Jean-Port-Joli et dans L’Islet est un autre exemple d’innovation. Nous voulons favoriser le développement d’entreprises en lien avec cette expertise, utiliser les forces de chaque région pour créer de la richesse. »

Le deuxième volet concerne le tourisme. Il a été élaboré à partir du constat que le potentiel touristique du fleuve Saint-Laurent est largement sous-exploité. « On veut investir dans les infrastructures en collaboration avec tous les paliers de gouvernement », note M. Dubé.

En troisième lieu, le Projet Saint-Laurent veut étudier sur les possibilités d’exploiter de façon responsable les ressources naturelles, notamment le pétrole d’Anticosti et de Old Harry, dans le golfe.

Rebâtir notre économie

Christian Dubé affirme que le gouvernement dépense 3,4 milliards de dollars chaque année en subventions à la recherche et au développement. Il perçoit en retour 2,5 milliards en impôt des entreprises. « Il y a là un déséquilibre certain. Il faut mieux arbitrer l’octroi des subventions, mieux cibler les projets et assurer un meilleur suivi. »

Six députés de la CAQ sillonneront le Québec jusqu’en octobre pour fignoler les détails du Projet Saint-Laurent et en présenter une version définitive avant d’éventuelles élections.