SAINT-PASCAL — Lors de la séance régulière du 6 mai dernier, le maire de Saint-Pascal, Rénald Bernier, a annoncé que le conseil municipal reverrait le dossier de location de glace au Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière et qu’il ferait connaître sa décision de maintenir ou de modifier la position du conseil sous peu. Selon le maire Bernier, peu importe l’issue, le conseil « en sortira perdant » à cause de la polarisation des opinions dans un dossier médiatisé et épineux.
Le refus du conseil municipal et les récentes déclarations du maire Bernier dans ce dossier ont connu une suite lors de l’assemblée publique du conseil. En effet, suite à une correspondance adressée au conseil et en présence d’une trentaine de personnes, le maire a lu le texte qui faisait référence à la déception des citoyens, « à la partisanerie et au manque de respect manifestés par le conseil », et en conséquence, au souhait d’une révision de sa position dans ce dossier.
Lors de la période de questions, le maire a réaffirmé que ce qui avait motivé cette décision n’était pas une guerre contre l’institution privée. Selon M. Bernier, « la ville a la mission de favoriser le développement des institutions locales, dont fait partie l’école secondaire Chanoine Beaudet, face à une éventuelle fuite de sa clientèle au profit d’une école ‘plus attirante ou attractive’ ».
La logique
Certains citoyens et parents présents ont tenu à exprimer au conseil qu’ils ne comprenaient pas la logique de cette décision, considérant que la demande s’inscrit dans le cadre du programme Sports et Concentrations pour les élèves qui sont déjà au collège. On a aussi fait référence au fait que les élèves du collège sont aussi des enfants de Saint-Pascal et qu’on doit les considérer comme de futurs contribuables qui méritent de réaliser leurs rêves, peu importe le choix de leur école. On ajoutait que la ville se devait d’être là pour les jeunes et non pour une institution.
Même si tous s’entendaient pour dire que la baisse démographique a des impacts sur les services offerts dans les deux établissements, les intervenants disaient croire que cette décision ne devait pas relever du conseil, mais des responsables de l’aréna, et que cette façon de faire était discriminatoire pour les familles impliquées.
Un atout
Un autre point de vue a été émis. On y souhaitait un maintien de la décision en soulignant qu’avoir une école secondaire en santé est un atout dans le milieu et qu’il est responsable de vouloir la protéger.
En guise de conclusion, le maire Bernier a affirmé que les interventions avaient permis de mettre en lumière un autre aspect de la problématique, soit la perte de revenus importants (environ 10 000 $) pour l’aréna et la ville dans un contexte budgétaire difficile.