MONT-CARMEL – Au jeu du géocaching, c’est le monde entier qui devient une cour de récréation. Pour mieux comprendre cette nouvelle idée plein air, Le Placoteux m’a envoyée jouer dehors.
En arrivant à Mont-Carmel, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Heureusement, Carole Corson est une experte et s’est gentiment offerte pour me guider sur le terrain. Une visite sur le site geocaching.com me confirme qu’on est bien loin de la chasse au trésor de ma jeunesse! Par où commencer?
Quoi chercher?
Une cache, c’est un contenant. Un plat, un pot, une bouteille, n’importe quoi qui peut se camoufler dans l’environnement. Ça contient un carnet de visite et parfois, un petit objet qu’on peut rapporter comme trophée, à condition de le remplacer pour que le prochain chercheur ait aussi une surprise. Il y a aussi les objets voyageurs. Ceux-là sont en mission : les chercheurs les font voyager de cache en cache pour qu’ils atteignent un objectif indiqué sur le site internet. Certains font le tour du monde. Ouf! Je crois que je vais commencer par trouver une cache, on verra plus tard pour la mission…
Carole Corson consacre de nombreuses heures à faire de Mont-Carmel la capitale kamouraskoise du géocaching.
Photo: Éliane Vincent
Où chercher?
Il me faut d’abord un appareil GPS. Carole me prête le sien et me guide sur le site internet pour trouver des coordonnées d’une cache dans la région. Saint-André? Saint-Bruno? Kamouraska? Pour cette fois, je vais aller au plus simple et profiter d’une des nombreuses caches présentes à Mont-Carmel. Je m’ouvre un compte – c’est gratuit – je tape Mont-Carmel dans le champ de recherche et je vois qu’il y a une cache en plein centre du village. Ça me va! Un clic, la page qui m’apparaît me fournit des indices et les coordonnées de la cache à trouver. On me donne aussi le niveau de difficulté de la quête qui m’attend.
Carole m’explique qu’il y a une foule de niveaux de difficulté, de types de caches et de camouflages. De la nanocache, de la taille d’un dé à coudre, au format large de type chaudière, de l’espace public accessible aux fauteuils roulants jusqu’au sommet de l’Everest, du contenant de margarine à la fausse branche creuse et « replantée » dans un arbre, il y en a pour tous les goûts et tous les types de détectives. Heureusement, ma première mission est de type « facile », je n’en demande pas plus!
La chasse peut commencer
Je suis scrupuleusement les indices qui me guident droit vers l’église et le panneau d’interprétation du circuit patrimonial de la MRC. Combien de voyelles dans la devise de Mont-Carmel? Combien de familles au Lac de l’Est en 1930? Pas trop difficile, tout va bien. Même que le GPS me dit que la cache est à peine à trois mètres de moi. Mais où? Carole m’a bien dit que ça peut être n’importe où : dans un arbre, sous une pierre, dans un tuyau ou accrochée à une corde à linge, il faut faire preuve d’imagination et regarder vraiment partout!
Plus que trois mètres… j’y suis presque!
Photo: Éliane Vincent
J’ai fini par trouver, mais il m’aura fallu un gros 20 minutes pour enfin penser à… ah non! Ne comptez pas sur moi pour vous faciliter la tâche! Sachez seulement que j’ai signé le carnet de visite et que je suis retournée sur le site internet pour afficher fièrement la réussite de mon baptême du géocaching.
Un loisir sans fin
Je reviendrai sûrement, j’ai déjà envie de me frotter à un problème plus difficile. Grâce à Carole Corson, entre autres, le Kamouraska compte de nombreuses caches dans presque toutes les municipalités. Mont-Carmel est un endroit privilégié pour les chercheurs : du petit lac St-Pierre jusqu’au grand Lac de L’Est en passant par le sentier culturel, on y compte déjà 39 caches et dès le 13 juillet, 75 nouvelles seront dévoilées sur le site internet pour un total de 114. Ce jour-là, Carole attendra les amateurs au parc municipal dès 14 h 30 pour les initier à sa passion. Il y aura même quelques GPS disponibles pour ceux qui n’en ont pas et un souper pizza sera offert à la fin de la journée pour se raconter nos recherches. Il faudra que je pense à réserver ma place au 418 498-3336 ou à carole.corson@videotron.ca.
Et qui sait, si j’y prends goût, j’irai peut-être géocacher en Amazonie… ou en Autriche… ou… ça y est, je crois que j’ai la piqûre.