Le samedi 15 juin dernier, prenait fin la belle histoire de l’Églantier. Cette coopérative de saine alimentation, située à Saint-Pascal, avait pignon sur rue depuis plus de treize ans.
Depuis déjà deux ans, la coopérative vivait des moments difficiles sur le plan financier et ces derniers n’étaient pas sans avoir de répercussions sur son fonctionnement général et, par conséquent, sur la satisfaction de la clientèle. En janvier dernier, lors d’une assemblée générale, les membres de la coopérative s’étaient prononcés en faveur d’une recapitalisation, c’est-à-dire l’injection de nouveaux fonds. Ils voulaient par ce geste signifier à divers partenaires financiers qu’ils croyaient en l’avenir de leur coopérative et qu’ils étaient prêts à lui accorder une seconde chance. Malheureusement cette tentative n’a pas donné les résultats escomptés. Seul une centaine de membres se sont concrètement impliqués dans cette volonté de relancer ses activités.
Devant cette situation, soit la difficulté continuelle de rencontrer ses obligations, un approvisionnement de plus en plus difficile et aléatoire, et une baisse constante du chiffre d’affaires, les membres du conseil d’administration ont dû se rendre à l’évidence et mettre fin aux opérations de la coopérative. Ils se devaient de réagir rapidement afin de limiter les effets négatifs inévitablement entraînés. Prendre une telle décision ne fut pas facile, même si tous les éléments devant être pris en compte les y conduisaient.
Aujourd’hui, nous voulons remercier sincèrement et publiquement tous ceux qui ont participé et contribué à la naissance de cette aventure et à en écrire l’histoire. Membres de la coopérative, bénévoles, employés, organismes d’aide, clients, producteurs et anciens membres du conseil d’administration de la coop ont contribué à offrir une alternative dans le domaine de l’alimentation au Kamouraska.
Nous avons, tous ensemble, participé à ce mouvement d’éveil voulant qu’il soit possible de s’alimenter plus sainement, dans le respect de l’environnement et dans la reconnaissance et la promotion de ce qui se fait d’excellent chez nous, par nos gens. De cela, nous pouvons tous être fiers!
L’absence de l’Églantier laisse un vide. Un vide qu’il n’était plus possible, dans le contexte d’aujourd’hui, de combler avec le moyen choisi il y a plus de treize ans. Donnons-nous le temps de décanter la fin de cette histoire et faisons en sorte que ce vide ne perdure pas trop longtemps. Ensemble, nous pouvons tout réinventer!
Les membres du conseil d’administration
L’Églantier