La grève reprend pour le personnel scolaire de la région

Employés en grève devant l’école secondaire Louis-Jacques-Casault à Montmagny. Photo : José Soucy

À l’instar de leurs collègues membres du Front commun, le personnel scolaire des Centres de services scolaires de la Côte-du-Sud et de Kamouraska–Rivière-du-Loup est en grève pour une période de sept jours depuis le vendredi 8 décembre. Malgré quelques avancées à certaines tables de négociation, il reste encore beaucoup de points à régler, notamment aux tables sectorielles, où l’on discute des conditions de travail des différents corps d’emploi.

Pour Pascal Côté, président du Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud, la présidente du Conseil du trésor, le premier ministre et le ministre de l’Éducation ont la fâcheuse habitude de négocier dans les médias et par l’entremise de Twitter.

« On comprend qu’ils tentent de faire tourner l’opinion publique contre nous par cette tactique, mais ça ne fonctionne pas. S’ils veulent vraiment régler avant Noël, ils doivent se concentrer là où se passe la véritable négociation, c’est-à-dire à la table de négociation ».

Quant à Valérie Syvrais, vice-présidente du Syndicat du soutien scolaire Bellimont, il est urgent d’améliorer les conditions de travail si on souhaite attirer et garder le personnel.

« L’écart entre les conditions de travail et la rémunération avec le privé ne cesse de croître. Il y a un sérieux coup de barre à donner.   La pénurie de personnel frappe autant les employés de soutien que le personnel enseignant. Sans un important redressement, la pénurie ne fera que s’accentuer », a-t-elle déclaré.

Selon les statistiques disponibles, la moyenne salariale des employées et employés du secteur public des membres du Front commun est de 43 916 $, pour un retard salarial de 16,6 %.

Malgré cet état de fait, on se dit optimiste pour obtenir un règlement avant Noël, même si le Front commun a lancé, lors de sa première journée de grève, vendredi dernier, un ultimatum au gouvernement. Une grève générale illimitée pourrait ainsi avoir lieu si le conflit ne se résout pas d’ici le 19 décembre prochain.

« Oui, il y a encore beaucoup à faire, tant sur le plan salarial que sur le plan des conditions d’exercice, mais ce n’est pas insurmontable. Cette séquence de sept jours de grève démontre à quel point nous sommes motivés à obtenir un règlement à la hauteur des aspirations de nos membres », a conclu le président du Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de Chaudière-Appalaches, Jean-François Jomphe.