La Ville de La Pocatière, qui souhaitait mettre des vélos électriques libre-service à la disposition de sa population pour l’été 2023, est actuellement dans une impasse avec ce projet, puisque la compagnie qui devait fournir les vélos en question a malheureusement fermé ses portes.
En effet, l’entreprise du nom de Berwegen, basée à Saint-Georges de Beauce, a déposé l’été dernier un avis de faillite. Heureusement, la Ville de La Pocatière n’avait pas encore passé sa commande lorsque la nouvelle du revers financier ayant mené à la fermeture de Berwegen a été révélée au grand public.
« Nous sommes chanceux là-dessus, car nous aurions possiblement perdu notre investissement. De plus, si la transaction avait été conclue, et que la faillite était ensuite survenue, nous n’aurions pas obtenu le service après-vente et les mises à jour des logiciels nécessaires au bon fonctionnement de notre système de vélo-partage », a expliqué au Placoteux le directeur général de la Ville de La Pocatière, Cédrick Gagnon.
Qui plus est, toujours selon les propos du DG, l’autre compagnie qui fournit ce type de véhicule au Québec — la compagnie californienne Lyft, ayant a récemment acheté au coût de 163,5 millions $ US l’entreprise de Longueuil PBSC Solutions urbaines —, ne livre pas ce type de vélo en dessous d’une commande de 200 unités, alors qu’il n’en faut que 16 pour le projet de La Pocatière.
« J’ai également parlé cet été à Rocky Mountain, la compagnie qui était en partenariat avec Berwegen, et on m’a dit de leur côté qu’il n’était pas impossible que Berwegen soit relancé, mais depuis, aucune nouvelle », a-t-il ajouté.
Les autres avenues
Ayant discuté récemment avec la Ville de Baie-Comeau — puisque cette dernière possède un projet similaire dans ses plans —, il ne serait peut-être pas impossible qu’il y ait ultérieurement la création d’un regroupement de villes et de municipalités ayant pour objectif de se procurer en volume les vélos en question. Sinon, il sera difficile pour la Ville de La Pocatière d’avancer dans ce projet évalué à 112 000 $, dont la moitié est défrayée par la Ville, l’autre venant du Programme d’aide financière au développement des transports actifs dans les périmètres urbains (TAPU).
« Peut-être qu’il faudra revoir le projet pour trouver une solution par l’entremise d’autres avenues pouvant convenir à nos besoins. Toutefois, ce sera au conseil de ville de trancher. Pour l’instant, le projet est dans une impasse », a conclu M. Gagnon.
Rappelons que le projet de service de vélo-partage, s’il se concrétise, offrirait aux personnes circulant dans La Pocatière une option supplémentaire de transport dit actif. La ville serait ainsi plus accessible à partir du bas de la côte du Collège. Ce service, dit-on, serait disponible à faible coût pour les utilisateurs.