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« La vitesse du train doit être réduite à Montmagny » – François Lapointe

MONTMAGNY — Depuis des années qu’on parle de ce dossier, le député néo-démocrate François Lapointe (Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup) doit encore réclamer de la ministre des Transports, Lisa Raitt, une réduction de la vitesse des trains qui traversent Montmagny, afin d’améliorer la sécurité ferroviaire dans la région. Jusqu’à maintenant, il semble qu’elle soit restée insensible à ses récriminations.

Des citoyens résidant près du chemin de fer ont dit au député qu’ils sont inquiets pour leur sécurité, en particulier depuis la catastrophe de Lac-Mégantic. Le passage rapide des trains fait invariablement revenir à la mémoire de plusieurs le cauchemar des deux derniers importants déraillements survenus à Montmagny en 2004 et 2007.

Le 7 février 2004, un peu après 16 h, 28 des 98 wagons d’un convoi déraillent en zone urbaine. Des wagons-citernes contenant des produits chimiques restent de justesse sur le pont de fer qui enjambe la rivière du Sud. L’un des wagons est endommagé. Heureusement, sa double coque résiste.

Trois ans plus tard, en janvier 2007, les citoyens sont à nouveau échaudés. Cette fois, 24 wagons déraillent dans les environs de la gare. Depuis 1943, Montmagny compte une dizaine d’accidents ferroviaires, dont certains ont faits des morts. « Plusieurs personnes m’ont confié avoir de la difficulté à dormir depuis les événements de Lac-Mégantic », de mentionner le député.

La vitesse en cause

Selon les récents rapports du Bureau de la sécurité des Transports sur les accidents ferroviaires de 2004 et 2007 survenus à Montmagny, la fréquence des déraillements, ainsi que l’importance des dommages sont directement liées à la vitesse des trains, lit-on dans un document remis lors du point de presse. « Il faut agir pour nous assurer que de tels déraillements ne se reproduisent plus sur notre territoire. Elle se doit d’exiger (la ministre), tel que nous l’avons demandé, que les trains ralentissent quand ils traversent la ville », s’indigne-t-il.

L’on peut aussi lire que le transport de matières dangereuses par rail a connu une croissance exponentielle depuis 2009, particulièrement sur la voie ferroviaire au sud du fleuve. L’on ajoute que le gouvernement permet toujours l’utilisation des wagons DOT-111, les mêmes que ceux impliqués dans la tragédie de Lac-Mégantic et qui ont été reconnus comme étant trop fragiles.
« Après deux déraillements importants, la vitesse sur le rail demeure toujours à tout près de 100 km/h. C’est inacceptable », de conclure le député du NPD.