MONT-CARMEL – Dans un communiqué en date du 14 novembre, le mouvement Stop Oléoduc Kamouraska s’oppose à l’implantation d’un terminal maritime à Cacouna par TransCanada.
« La compagnie albertaine TransCanada veut nous vendre son projet d’oléoduc et rêve d’inonder le Québec du pétrole sale des sables bitumineux. Dans la cadre de sa stratégie, la compagnie a annoncé récemment son intention d’implanter un terminal maritime à Gros-Cacouna afin d’exporter son pétrole vers l’Europe. Brandissant le seul argument de la création d’emploi, TransCanada tente de séduire autant les élus que la communauté autochtone des Malécites avec l’argent du pétrole albertain », de mentionner M. Jérémie Guay-Chénard, porte-parole du mouvement.
Selon Stop Oléoduc Kamouraska, plusieurs arguments peuvent être avancés pour faire contrepoids, mentionnant que ce projet va à l’encontre de l’initiative de 11 municipalités de la région qui font des efforts pour réduire leurs émissions de GES, dans le cadre du programme Communautés actives pour le climat. « Aller de l’avant avec Gros-Cacouna et l’oléoduc signifierait de doubler le volume de production des sables bitumineux albertain d’ici 2020, ce qui ferait exploser les émissions de gaz à effet de serre au Canada, une situation désastreuse pour l’avenir de nos enfants », d’ajouter M. Guay-Chénard.
Le porte-parole rappelle que Gros-Cacouna est un lieu unique en termes de biodiversité, des mammifères marins et des populations de faune aviaire « déjà en situation de précarité ».
Dans son communiqué, le mouvement soulève également la question de l’acceptabilité sociale. « Une vaste opposition citoyenne et des groupes de protection de l’environnement s’était fait sentir lors des négociations entourant le port méthanier menées par TransCanada et Pétro-Canada en 2006, projet ayant finalement avorté. On peut s’attendre à une vive opposition face à ce projet qui fait face aux mêmes enjeux », de préciser M. Guay-Chénard.
Finalement, tout comme l’affirme Marie-Josée Huot, la directrice du Centre local de développement (CLD) de la MRC de Rivière-du-Loup dans un article du journal Le Soleil publié le 19 septembre 2013, « dans le projet de terminal méthanier, il était question de gaz naturel et il y avait une importante valeur ajoutée pour toute la région, dont l’alimentation en gaz naturel. Ce sont des avantages collatéraux que nous ne retrouvons pas avec le pétrole. »