J’ai hésité avant de répondre à une amie, mais je suis un démocrate et un humaniste. Un pamphlet anonyme qui sème la discorde, le déchirement, les passions outrancières, mais on se parle, c’est toujours ça. En d’autres lieux, les kalashnikovs se seraient fait entendre.
Et pourtant, tout Saint-Pacôme a vécu un exercice démocratique exceptionnel, admiré dans tout le Québec. Une forte participation des électeurs qui consolide la légitimité de notre conseil ainsi que de nos institutions.
L’exercice de la démocratie se réalise au travers du prisme de nos épidermes, de nos émotions qui doivent être « ficelées » par la rigueur et un solide sens éthique. Mais voilà toute la complexité des êtres humains que nous sommes, l’équilibre entre la raison et l’émotion n’est pas toujours dosé à point.
Sur l’autel du politique, combien y ont laissé leur peau? Des gens talentueux, renommés et dotés de qualités incontestables s’y sont ruinés. « Le roi est mort, vive le roi! ». Tony Blair, ancien PM de la Grande-Bretagne, disait au lendemain de sa défaite aux mains des Tories : « N’allez pas en politique si vous recherchez la reconnaissance, élevez plutôt des chiens ».
L’usure du pouvoir peut engendrer toute sorte de ressentiment incontrôlé et surtout incontrôlable. La crise du printemps érable en est une cruelle démonstration. Nous avons tous et toutes, toutes équipes confondues, fait une campagne exemplaire. Sauf ce vendredi… incontrôlé et incontrôlable.
Réunis, ensemble, coude à coude, nous constituons une force qui n’a d’égale que la beauté de notre village. Je rencontre quotidiennement des gens qui ont les yeux pétillants du regard intelligent. Je pourrais écrire une longue liste de prénoms et vous vous y retrouveriez, Pacômiennes et Pacômiens. Nous sommes une petite municipalité où se déroule une panoplie d’activités et c’est la force du travail bénévole qui met tout cela en branle. Un petit clin d’œil à Georges Lucas, la force est très forte dans notre village, restons du côté clair.
N. B. Si des larmes demeurent dans vos yeux pétillants, l’usage d’un torchon est à proscrire.
À mon amie, vos racines m’impressionnent d’autant plus que je n’ai pas le bonheur d’en avoir.
En toute amitié,
Pierre Lachaine
Saint-Pacôme