LA POCATIÈRE – Dans la Salle André-Gagnon, le décor est saisissant. Les structures en perspective nous reçoivent avec la froideur et la dureté de l’acier.
Tout sent l’inquiétude, la suspicion, l’illégalité. Les jeux d’ombre et de lumière douteuse nous plongent dès lors dans l’atmosphère de grande noirceur qui sévit en cette année 1953. Puis, à travers les poutres de la résistance, des voix s’élèvent. Elles nous tiendront en haleine durant les 75 minutes qui suivront.
La production Zone, présentée par le théâtre de la Catapulte d’Ottawa, a fait vibrer l’auditoire. Les comédiens ont rendu la relecture de la pièce de Marcel Dubé avec tant d’intensité et d’authenticité qu’elle restera imprimée dans notre mémoire.