LA POCATIÈRE – La conférence Quelles énergies pour demain? qui s’est tenue à l’ITA de La Pocatière le 7 novembre, a attiré une soixantaine de personnes. « Pour les trois conférenciers invités, le message était clair quant à la nécessité de diminuer notre dépendance au pétrole », de dire M. Jocelyn Berthelot, de l’association Québec solidaire Côte-du-Sud qui organisait l’événement.
Non au lobby pétrolier
M. Amir Khadir, député de Québec solidaire à l’Assemblée nationale, a dénoncé la place occupée par les énergies fossiles dans la politique énergétique du gouvernement québécois. Selon M. Khadir : « Grâce à sa taille, comparable à celle de petits pays nordiques, le Québec est en mesure d’opérer des changements pour réduire sa dépendance au pétrole tout en misant sur son immense réservoir de ressources et d’expertise en énergies renouvelables ». Pour le député, notre dépendance au pétrole draine une part gigantesque des dépenses publiques, tout en rapportant peu aux citoyens.
Une action citoyenne qui prend de l’ampleur
Co-porte-parole du Mouvement Stop Oléoduc Kamouraska, M. Jérémie Guay Chénard a rappelé l’importance de ce mouvement citoyen et les liens développés avec les autres régions touchées par l’Oléoduc de TransCanada. Selon M. Chénard, « Nos régions n’ont rien à gagner de l’installation de cet oléoduc, mais beaucoup à perdre à cause des risques de fuite. De plus, nous refusons d’encourager l’exploitation des sables bitumineux, responsables d’une bonne partie de l’augmentation des gaz à effet de serre au Canada ».
Le Bas-Saint-Laurent, une région dynamique
Pour madame Kim Cornelissen, vice-présidente de l’AQLPA et nouvelle résidante du Kamouraska, la région du Bas-Saint-Laurent est très active dans la mise en place de nouvelles approches tels la biométhanisation, le chauffage à la biomasse et l’énergie éolienne. « Il faut développer un « bouquet » d’énergies renouvelables en tenant compte des particularités de chaque région », suggère-t-elle. Selon Mme Cornelissen, « une politique misant sur les énergies renouvelables est beaucoup plus créatrice d’emplois que ne le sont les mirages pétroliers ».
Ces trois points de vue ont reçu un accueil favorable de l’assemblée et soulevé plusieurs questions quant à notre avenir énergétique.