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Message de Mgr Yvon Joseph Moreau, Évêque de Sainte-Anne

La joie de l’Évangile !

Au cours de l’Année de la foi qui s’est terminée le 24 novembre dernier, j’ai eu l’occasion de partager avec plusieurs d’entre vous « la joie de croire ». La prière que nous avons récitée à différentes reprises et que nous pouvons prier encore nous fait dire :

Seigneur Jésus, ma joie de croire en toi vient nourrir ma joie de vivre
et ma joie de vivre se prolonge et s’épanouit en joie de croire en toi.

Voici que le Pape François vient de publier une Exhortation Apostolique intitulée : La Joie de l’Évangile ! Certains pourront penser que, pour parler de la joie dans le monde et l’Église d’aujourd’hui, il faut vraiment être déconnectés de la réalité… Il y a tant de motifs d’être inquiets dans notre monde. Il y a tant de critiques qui s’élèvent contre Église et qui, nous devons le reconnaître, ne sont pas toutes imméritées… Pourtant, pour parler de joie comme le fait le Pape François, il ne s’agit pas de nous déconnecter de la réalité, mais plutôt d’aller au cœur de la réalité… Oui, aller au cœur de la réalité et accueillir dans la foi la présence du mystère : l’amour de Dieu présent au cœur de notre monde et le don de l’Esprit de Jésus toujours à l’œuvre dans le cœur de nos frères et sœurs en humanité.

L’Exhortation du Pape François est si dense que je ne tenterai pas de vous en faire un résumé… C’est par étapes successives que j’essaierai, au cours des prochains mois, de vous partager différentes richesses de son contenu. Pour entrer en communion avec l’esprit réaliste du Pape lorsqu’il parle de la joie, j’ai choisi la réflexion suivante :

Je reconnais, écrit-il, que la joie ne se vit pas de la même façon à toutes les étapes et dans toutes les circonstances de la vie, parfois dure. Elle s’adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de soleil qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout. Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s’éveiller, comme une confiance secrète, mais ferme, même au milieu des pires soucis. (no 6)

Dans cette réflexion, le Pape François n’ignore pas les souffrances de plusieurs personnes, mais il nous révèle la base solide de la joie : certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout ! C’est la joie que nous entendrons proclamer par les anges dans l’évangile de la nuit de Noël… Cette joie, c’est plus que la joie des lumières scintillantes, c’est plus que la joie des cadeaux… C’est même plus que la joie des rencontres amicales et familiales qui sont pourtant très belles ! C’est la joie de savoir que nous sommes aimés de Dieu…

Puisse votre foi vous permettre de goûter à cette douce et paisible joie : « JOYEUX NOËL » à chacune et chacun !

†Yvon Joseph Moreau
Évêque de Sainte-Anne