Un bilan de saison décevant pour le Trans Saint-Laurent

RIVIÈRE-DU-LOUP — Le 2 janvier marquait la fin des opérations de la traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon. Le capitaine du Trans Saint-Laurent, Marc Harvey, dresse un bilan plutôt sombre de la récente saison du traversier.

« La saison a débuté en retard, soit le 15 juin, après une interruption de neuf mois, suite aux travaux importants qui ont été faits au quai », explique-t-il. 

Cette année, ce sont 120 000 passagers et 53 000 véhicules qui ont foulé le plancher du navire. « Ça paraît beaucoup, mais c’est une diminution de 10 % par rapport à ce qu’on attendait », affirme le capitaine. M. Harvey croit que cette situation est en ligne avec l’achalandage touristique dans les régions du Bas-du-Fleuve. 


Le capitaine Marc Harvey
Photo: Archives Nicolas Ouellet,
Infodimanche.com

La crise

Auparavant, plus de 175 000 personnes utilisaient les services de la traverse. « Suite à la crise économique en 2008, ça a baissé dans les 155 000-160 000 et ça continue de diminuer. C’est un peu alarmant, car on est un peu un indicateur de l’achalandage touristique des régions », explique Marc Harvey.

La traverse Rivière-du-Loup-Saint-Siméon n’échappe pas aux conséquences de la crise forestière qui a suivi l’année 2008, selon M. Harvey. « Le trafic lourd qui était de 5 000 camions par année est descendu à 2 500 ».

Solutions

Malgré les efforts consentis par les associations touristiques régionales pour attirer les visiteurs, les grandes villes comme Montréal et Québec en font tout autant. « On invite les gens à venir voir le Cirque du Soleil, le moulin à images, les feux d’artifice, les festivals. On doit compétitionner avec ces grandes agglomérations », note le capitaine.

En ce qui a trait au projet d’une traverse à l’année, le capitaine demeure prudent. « C’est un sujet important qui mérite une étude de faisabilité et de rentabilité. Je pense que durant l’année, Transport Québec et la Société des Traversiers devraient y aller avec cette étude-là, conjointement avec les régions. »

« Si on compare la situation du fleuve en hiver d’aujourd’hui à celle d’il y a 25 ans, évidemment, il y a moins de glace, mais il y a quand même encore des contraintes. Du côté de Rivière-du-Loup, les vents dominants du nord-ouest font en sorte qu’il y a encore de la glace et influencent le pourcentage d’efficacité de nos départs. Ce serait à évaluer », de conclure le capitaine.