SAINT-PASCAL – Le Centre de santé et de services sociaux de Kamouraska (CSSSK) assure que les trois CHSLD sous sa supervision sont en constante amélioration et que les familles des résidants n’ont pas à s’inquiéter des soins et de la sécurité dispensés aux usagers.
« Nous sommes conscients que la sortie médiatique concernant les réprimandes faites aux centres d’hébergement (CHSLD) suite aux visites ministérielles a pu semer des doutes chez la population du Kamouraska. C’est pourquoi nous tenons à redire que nous prenons tous très au sérieux la santé et la sécurité des usagers. Aucun compromis n’est à faire avec la santé de nos aînés et particulièrement ceux dans les centres d’hébergement », explique M. Gilles Tremblay, directeur général par intérim du CSSS.
Lors d’un point de presse tenu la semaine dernière, le directeur expliquait les dernières visites surprises qu’il avait faites dans les CHSLD. Ainsi, M. Tremblay s’est promené dans un des CHSLD, sans s’annoncer. « Je suis allé faire le tour des étages, écouter, regarder, avec en tête la situation de 2008 », raconte-t-il.
« On m’a demandé qui j’étais, poliment, et si l’on pouvait m’aider », poursuit-il.
Cette situation, avant le rapport ministériel de 2006, était toute autre. La conscience des travailleurs a changé face aux visiteurs et à la question de la sécurité des résidants note le dg.
Celui-ci a profité de sa visite spontanée pour s’assurer, entre autres, de la propreté et de la sécurité des lieux. « Je n’ai rien vu qui traînait, aucune odeur nauséabonde, ni aucun chariot de médicaments sans surveillance », ajoute-t-il.
Le directeur général est conscient que la profession des préposés aux bénéficiaires (PAB) est souvent entachée dans les médias. « Nous voulons leur réitérer notre confiance. Nous avons des gens dévoués au Kamouraska », poursuit-il.
Visites ministérielles
À la suite des visites d’appréciation effectuées par le Ministère de la Santé et des Services sociaux, en 2006, aux centres d’hébergement D’Anjou et Thérèse-Martin, et en 2010 au centre d’hébergement Villa Maria, le CSSSK a conçu et mis en œuvre un plan d’amélioration qui permet d’effectuer le suivi approprié des recommandations formulées par les inspecteurs.
« Sur ces 11 recommandations, huit d’entre elles sont réalisées à 100 % et trois recommandations sont en cours de réalisation à 75 % et plus », souligne M. Tremblay.
Des recommandations, qui selon la direction, n’affectent en rien la sécurité et les services. Frédérick Gagnon, responsable des programmes et de la qualité, donne en exemple l’affichage de menus écrit en plus gros caractères ou encore l’affichage des plans d’interventions des résidants, sans qu’ils soient à la vue des visiteurs, tout en restant accessible rapidement par le personnel.
Avis de 24 h
Certains déplorent l’avis de 24 h donner par le ministère avant une visite ministérielle dans un CHSLD. Frédérick Gagnon explique : « Nous recevons l’avis la veille avec une liste de cinq à six pages de documents à fournir aux inspecteurs. Ce temps est alloué à la direction pour sortir les preuves de ce qui est fait. En 24 h, il est impossible de changer des menus, de changer une approche d’intervention, de rajouter du personnel. Tu n’as pas le temps de te retourner de bord. Nous avons juste le temps de nous demander comment nous allons les accueillir. »
« Le directeur général ne dit pas ce qu’il veut bien dire aux inspecteurs. Ceux-ci rencontrent les résidants, le personnel, les familles. Ils dinent sur place et regardent tous les menus en plus des délais de réponse aux cloches d’appel pour les demandes d’assistance. Si le processus de travail est mal monté, tu ne réussiras pas plus le jour de la visite », conclut-il.