Le CAE perd son programme Stratégie jeunesse

Le Centre d’aide aux entreprises (CAE) Montmagny-L’Islet perd son programme Stratégie jeunesse qui procure du financement sans intérêt pour deux ans à de jeunes entrepreneurs de 35 ans et moins, en plus de les soutenir par des services-conseils gratuits.

Son directeur, Gilles Boulet, soutient que lors du renouvèlement du contrat du CAE au printemps 2011, le ministre de Développement économique Canada, Denis Lebel, a annoncé que l’organisme ne bénéficierait que d’une année de financement sur les quatre années prévues. Ainsi, selon monsieur Boulet, à partir du 1er avril 2012, le CAE ne pourra plus compter sur le budget de 60 000 $ par année qu’il recevait depuis 2001.

« Développement économique Canada a conclu, à l’époque, que la région avait besoin de ce programme spécifique pour les jeunes étant donné le contexte socio-économique dans Montmagny-L’Islet », dit monsieur Boulet. Il ajoute que Développement économique Canada considère toujours Montmagny-L’Islet comme une région dévitalisée.

Le député de Montmagny-L’Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, François Lapointe, dénonce lui aussi la décision du ministre Lebel qui, dit-il, à 24 heures du déclenchement des élections du 2 mai dernier, s’était engagé, en compagnie du candidat Bernard Généreux, à maintenir ce programme pour les deux prochaines années.

Monsieur Lapointe demande donc au ministre de rétablir le financement prévu et de présenter ses excuses aux administrateurs du CAE et à la population des MRC de Montmagny et de L’Islet. François Lapointe soutient que ni les besoins du milieu, ni le mérite ne sont en cause dans ce dossier, puisque « la gestion de ce programme par les administrateurs du CAE de Montmagny-L’Islet est exemplaire. »

« Le taux de réussite est exceptionnellement haut et nous en sommes fiers, a indiqué le président du CAE, M. Pierre Jean. En dix ans, dit-il, le CAE a aidé 100 entreprises et consenti 139 prêts pour une valeur de 1 889 127 $. Les emplois créés et maintenus s’élèvent à 499 et 81 % des entreprises aidées opèrent encore. Le taux de perte du CAE de 2,9 % est deux fois moins élevé que la moyenne provinciale à 6,1 %.