SAINT-PASCAL — L’annonce de la fermeture du Centre Thérèse-Martin n’est pas en soi une mauvaise nouvelle pour le directeur du Centre de santé et services sociaux (CSSS) du Kamouraska, Jeannot Michaud, puisqu’elle permettra d’investir près de 2 M$ en maintien à domicile.
Alors que les personnes âgées souhaitent demeurer chez elle le plus longtemps possible, 85 % du budget va pour les centres d’hébergement, alors que 15 % seulement est alloué au maintien à domicile, dit-il. Les sommes en maintien à domicile doivent être accrues, soutient le directeur général.
On compte présentement 150 lits en CHSLD au Kamouraska destinés à des personnes âgées en perte sévère d’autonomie, dont 50 à Thérèse-Martin. Saint-Pacôme et Saint-Alexandre en cumulent 100. Sans compter les places en résidences privées.
Places disponibles
« Sur les 150 places disponibles en CHSLD, seulement 86 sont utilisées par des personnes qui ont le profil pour être là », note M. Michaud. À Rivière-Ouelle, par exemple, 38 des 50 lits disponibles sont occupés. De ce nombre, 20 le sont par des personnes âgées en perte lourde d’autonomie. Faute de ressources appropriées, dix lits sont occupés par des personnes avec un handicap physique et huit, environ, par des personnes convalescentes.
Jeannot Michaud explique qu’en 2026, selon les études, le Kamouraska aura besoin de 100 places en CHSLD, ce que l’on retrouve déjà avec ceux de Saint-Pacôme et de Saint-Alexandre. D’ailleurs, le directeur général annonce que des ressources mieux adaptées seront mise en place pour les personnes avec un handicap physique et pour les personnes convalescentes.
Répondre aux besoins
La décision de fermer Thérèse-Martin n’est donc pas d’ordre financier, mais pour répondre aux besoins de la population, dit M. Michaud. Les gens vieillissent davantage en santé et souhaitent demeurer chez eux. Ils ont donc besoin de plus de services à domicile, ce vers quoi veut aller le CSSSK.
Sur les trois CHSLD existants, pourquoi avoir choisi de fermer celui de Rivière-Ouelle? Parce que c’est celui qui est le moins conforme aux normes gouvernementales, répond le directeur général. La clientèle du Centre Thérèse-Martin a beaucoup changé depuis sa construction. Il accueille maintenant une clientèle plus lourde.
Monsieur Michaud comprend qu’une telle annonce puisse semer l’inquiétude au sein de la population et du personnel. Le Centre compte entre 50 et 60 employés. Selon lui, aucune personne ne perdra son emploi. Tous les employés seront réaffectés, certains pour les soins à domicile. Il est convaincu que la communauté saura trouver une nouvelle vocation à l’édifice qui sera, à la suite de sa fermeture, remis à la Société immobilière du Québec qui en disposera.
Aucune date n’a été fixée pour la fermeture du centre, bien que l’on parle de septembre 2013. Tout sera fait dans le respect des individus et des familles, promet le directeur général.