MONTMAGNY – Bien avant la fin du scrutin, le libéral Norbert Morin a été élu premier député de Côte-du-Sud (39,06 %), avec 3 283 voix de majorité sur le candidat de la Coalition Avenir Québec, François Lagacé (29,93 %) et 4 745 voix sur André Simard (25,86 %), le député péquiste sortant de Kamouraska-Témiscouata. Suivent Josée Michaud de Québec solidaire (3,40 %), Marc-André Robert de l’Option nationale (1,5 %) et Serge Lévesque de l’Équipe autonomiste (0,72 %). Le taux de participation a été de 71,89 %.
Par contre, M. Morin occupera un siège dans l’opposition officielle, dans un parti où le chef Jean Charest n’a pas réussi à reprendre son siège dans Sherbrooke. Le Parti québécois obtient 54 sièges et dirigera un gouvernement minoritaire avec une première femme Premier ministre du Québec, Pauline Marois.
Les libéraux ravissent 50 sièges, alors que la CAQ en obtient 19. Québec Solidaire double sa mise avec Françoise David qui rejoint Amir Khadir.
Néanmoins, M. Morin dit que son travail sera tout aussi bien exécuté. « Ce sera facile. Il s’agit d’être présent, d’avoir un discours sensé. Je suis un élu, alors il faut que le gouvernement écoute ses élus ».
En parlant de Jean Charest, M. Morin ne comprend pas pourquoi la population ne l’aime pas. Il avait d’ailleurs fait mention durant la campagne qu’une personne sur 10 l’aimait. « Tous les députés libéraux l’admirent et vous feriez de même si vous passiez 20 minutes avec lui », a-t-il mentionné pour exprimer ses sentiments envers le chef déchu.
Rassemblement
Ils étaient une quarantaine de militants réunis au Dancing Bar de Montmagny pour accueillir leur vainqueur. Il s’agit d’un second mandat consécutif pour le libéral qui avait repris son siège en 2008, après que la vague adéquiste ait nommé Claude Roy (2007) comme député de Montmagny-L’Islet.
Une vague qui aurait pu causer encore des surprises avec le mouvement caquiste de François Legault. « Je redoutais la CAQ dans les dernières semaines, mais c’est le jour même du vote que tout ce passe. Leur discours était national, alors que le mien était local », de mentionner M. Morin, sous les acclamations de ses militants.
Le terrain
Le député attribue sa victoire au travail de terrain que lui et son équipe ont exercé durant toute la campagne. « Nous n’avions que quatre à cinq affiches par municipalité, dit-il [30 à Montmagny], c’est l’effort de mon équipe sur le terrain qui a fait la différence. »
M. Morin qualifie sa campagne d’honnête et de respectueuse. « Je n’ai jamais parlé contre mes adversaires, mais toujours en fonction de ce que j’étais en mesure de faire. Les gens ont apprécié cette approche et ont voté pour moi », d’analyser le vainqueur.
De plus, le nouveau député vante son équipe qu’il a pris le temps de présenter, comme une équipe de gens dévoués, à l’écoute des gens. « Dans ce contexte, c’est facile de bien faire mon travail », de conclure Norbert Morin.
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