RIVIÈRE-OUELLE – Ils étaient près d’une centaine de personnes sur les stationnements de l’église et de l’édifice municipal de Rivière-Ouelle, le samedi 13 octobre, manifestant leur solidarité aux employés et résidants du CHSLD Thérèse-Martin. Drapeaux syndicaux en main, sifflet en bouche, les marcheurs, escortés par la sécurité publique, ont déambulé dans les rues jusqu’au Centre Thérèse-Martin, où les attendaient quelques résidants et employés leur scandant « Merci ».
Le ton de la marche a été donné avec l’allocution de la maire Élizabeth Hudon. « Nous sommes ici pour marcher, pour manifester notre solidarité et notre opposition à la fermeture du centre Thérèse-Martin ». Cette marche a démontré une « préoccupation collective » pour Mme Hudon; d’autant plus que la participation du préfet et de quelques maires de la MRC a réjoui la première oratrice de l’événement.
Gilles Lévesque et Jean-Pierre Ouellet
Photo: Tommy Lavoie
Une préoccupation, dit-elle, en ce qui concerne la diminution des services de santé à la population. « Ce n’est pas ce qu’on souhaite. Ce n’est pas le souhait de la collectivité non plus. Nous ne sommes pas d’accord avec ça et nous allons le dire aujourd’hui de manière pacifique, mais de manière forte », a -t-elle déclaré aux marcheurs.
Photo: Tommy Lavoie
La présence d’un résidant du centre depuis 22 ans, M. Émile Massé, a dynamisé les marcheurs. « C’est le son de cloche qu’on a des résidants. Ils sont confortables, ils ont de bons soins, les employés font du très bon travail, donc on ne veut pas que ça ferme » a conclu la maire Hudon.
Photo: Tommy Lavoie
Première étape
La marche n’est qu’une étape dans la mobilisation assure Gilles Lévesque, président du comité exécutif syndical du CSSS de Kamouraska. « Après la marche d’aujourd’hui, la prochaine étape se tiendra le 30 octobre, lors du conseil d’administration. J’attends encore autant de monde pour venir dire au CSSS de Kamouraska que des demi-vérités on en veut plus », a-t-il soulevé.
Pour Jean-Pierre Ouellet, président du SQEES-FTQ, l’Agence de la santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent méprise les syndiqués et la population en ne voulant pas expliquer les motifs de la décision de fermer Thérèse-Martin. « Nous mettons en doute les propos du directeur général du CSSSK, Jeannot Michaud […] On pense que la vraie raison pour laquelle on ferme le CHSLD Thérèse-Martinc’est parce qu’on veut éponger le déficit du CSSS du Kamouraska sur le dos de la population locale », allègue M. Ouellet.
Photo: Tommy Lavoie
Les intervenants syndicaux, appuyés par l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP), demandent également au ministre Réjean Hébert d’imposer un moratoire sur la fermeture de places en CHSLD.
« Notre crainte fondamentale est que le ministre vide les CHSLD sans offrir les soins requis à domicile. Il faut donc s’abstenir de fermer des installations comme le Centre Thérèse-Martin à Rivière-Ouelle. D’ici à ce que les services de proximité soient garantis, il faut même développer de nouvelles places pour pallier aux besoins criants des personnes âgées en perte d’autonomie », a conclu la présidente de l’AQRP, Mme Lyne Parent.