LA POCATIÈRE – Il n’est pas donné tous les jours de voir les acteurs et réalisateurs fouler le tapis rouge à La Pocatière. C’était le cas le 22 septembre dernier, alors que le cinéma Le Scénario accueillait l’actrice Catherine de Léan et le réalisateur Sébastien Rose dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois.
À compter de 18 h, le cinéma avait des airs hollywoodiens. Cocktails et canapés, rencontres avec les artistes, séances de photos… Le tapis rouge avait même été déroulé à l’entrée de la salle où le public a pu voir le film de Sébastien Rose, « Le Banquet. » La projection du film principal était précédée par celle du court métrage d’animation « Isabelle au bois dormant » de Claude Cloutier.
À la suite du programme double, Catherine de Léan et Sébastien Rose ont participé à une discussion avec les spectateurs, animée par la chroniqueuse culturelle Marie-Louise Arsenault. La plupart des intervenants ont dit avoir aimé le film, mais plusieurs ont mentionné, voire critiqué, la violence qu’il transporte. D’autres ont retenu l’immense solitude qui mène à l’isolement et fait croître la tension jusqu’à ce qu’elle éclate dans un geste désespéré. Une chose est sûre, personne n’est ressorti indemne de la salle.
Violence au menu
L’intrigue du film « Le Banquet » se déroule en milieu scolaire, dans une université montréalaise. Une grève se prépare. Un professeur de cinéma (Alexis Martin) est confronté à un étudiant dérangeant (Benoît McGinnis) qui conteste sa méthode et le provoque constamment. Un banquet se prépare en l’honneur du recteur (Raymond Bouchard) qui est aussi le père d’une jeune mère célibataire toxicomane (Catherine de Léan). Un drame éclate.Violence au menu.
Plusieurs étudiants du Cégep de La Pocatière, qui avaient eu l’occasion de la rencontrer en après-midi, ont demandé à Catherine de Léan comment elle s’était préparée à un rôle comme celui-ci. Elle disait avoir puisé son inspiration dans la réalité, notamment auprès d’une amie travailleuse sociale.
Réaliste le film de Sébastien Rose? Quelques heures seulement après sa projection à La Pocatière, un drame identique faisait 11 victimes, dont le tireur, dans une école de Finlande. Un jeune homme armé était ensuite arrêté dans une école de Régina en Saskatchewan.