Le 17 novembre dernier, le concours Rock Star de Saint-Jean-Port-Joli mettait en vedette des groupes de la relève provenant de la ville hôte aussi bien que de Tourville, de Montmagny, de Berthier-sur-Mer, de Saint-Joseph-de-Beauce et de Québec.
Eh bien mes amis, devinez dans quelle langue chante cette « relève » québécoise issue de villages à presque 100 % francophones? Les noms de ces groupes vous en donneront un indice : We used to be 5, Black Dream, They were here, Last Way, The Freatz et… Black Squad. Un seul se démarque par son choix. I
l illustre d’ailleurs très bien le mot qui me vient en tête devant le constat de notre acculturation : Les Tables’Arnak, de La Pocatière. René Angélil et Stéphane Laporte auraient beau jeu de venir ici sermonner nos jeunes pour leur à-plat-ventrisme devant l’anglais.
Mais qu’a fait à ses enfants ma génération, celle des 40 à 55 ans, pour si bien réussir à ne pas leur avoir transmis la fierté pour leur langue, pour notre langue ? Plus que jamais en 2012, la question inquiétante n’est pas de savoir si un Québécois dit cheval ou joual, mais cheval ou… horse !
Et dire qu’on trouve des parents convaincus que les jeunes ne parlent pas encore assez anglais… Misère ! Pardon, je devrais sans doute dire « Misery ! » si je veux que les jeunes se sentent interpellés par ce cri de désespoir d’un professeur de français, cette langue mal aimée, voire méprisée par ses propres locuteurs.
Jean-François Vallée
Porte-parole du Mouvement Québec français du Bas-Saint-Laurent
Saint-Philippe-de-Néri
