SAINT-PASCAL – Dans leur lutte pour maintenir le Centre Thérèse-Martin de Rivière-Ouelle ouvert, les syndicats du Centre de santé et Services sociaux du Kamouraska (CSSSK) ont reçu l’appui de plusieurs de leurs collègues alors qu’environ 600 personnes ont manifesté, cet après-midi, devant le centre administratif de Saint-Pascal.
Dans le contexte où la population est vieillissante, la coalition intersyndicale dénonce la fermeture de cette résidence. Celle-ci ferait en sorte, selon la coalition, que la région passerait en dessous de la moyenne nationale du nombre de lits en hébergement de longue durée.
Pour justifier la fermeture du Centre Thérèse-Martin, l’employeur promet d’investir les sommes économisées dans le maintien à domicile. Pendant que la foule manifestait et agitait les drapeaux associés à leur syndicat, l’un des porte-parole, David Gilbert, disait craindre que la volonté de CSSSK soit d’atteindre des objectifs budgétaires.
Bien qu’il soit d’accord avec l’idée d’accroître les sommes pour le maintien à domicile, M. Gilbert ne l’est pas avec l’approche du CSSSK. Selon le syndicat, cela ne doit pas se faire en diminuant les services d’hébergement en soins de longue durée. La fermeture de Thérèse-Martin ne permettrait d’accroître que de 21 heures semaine l’offre de soins à domicile, a fait valoir Gilles Lévesque, président local SQEES 298 FTQ.
Moins de lits
« Après la fermeture, il ne restera que 89 lits publics en hébergement dans la région, alors qu’en 1993, il y avait 472 lits en CHSLD », soutient la coalition intersyndicale. Toujours selon la coalition, le ministère estime que la population nécessitant des soins de longue durée pour le territoire du CSSS du Kamouraska passera de 947 (en 2006) à 1827 en 2031. « Comment expliquer que depuis vingt ans on diminue le nombre de lits publics en hébergement alors que les besoins de la population augmentent », se demandent les représentants syndicaux.
La fermeture des lits publics d’hébergement favorise le développement dans la région de places en ressources intermédiaires privées qui n’ont pas les moyens pour prendre en charge des cas très complexes, ajoutent-ils. La région compte déjà trois fois plus de ressources privées que la moyenne nationale, affirment les représentants syndicaux.