SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Le sort en est jeté. Le CLSC de Saint-Jean-Port-Joli perdra son urgence ouverte 24 h. Malgré le cri du cœur lancé par quelque 600 citoyens, hier soir, à Saint-Jean-Port-Joli, le plan du Centre de santé et services sociaux (CSSS) Montmagny-L’Islet, annonce la fin de ce service.
Pour la présidente du CSSS, Josée Caron, cet abandon du service d’urgence 24 heures est inévitable compte tenu de la pénurie de médecins. D’autant plus que l’organisme doit vivre avec les normes gouvernementales. Le message : « On fait ce qu’on peut faire de mieux avec les ressources qu’on a. »
Conscients de cette situation, certains citoyens ont dit lors de la période de questions qu’il s’agissait d’un dossier politique. Quelques-uns proposant même au Centre d’être délinquant. Néanmoins, l’absence à la rencontre d’information du député provincial Norbert Morin a soulevé une certaine déception. Un citoyen lui reprochait d’être plus vite à défendre le dossier du Palais de justice de Montmagny que celui de l’Urgence.
Josée Caron, présidente et Daniel Paré, directeur général ont présenté le plan du CSSS Montmagny-L’Islet
Vers l’hôpital
Essentiellement, le plan prévoit que l’urgence du CLSC demeurera ouverte, avec la présence d’un médecin, en semaine de 8 h à 16 h et de 8 h à 12 h en fin de semaine. Les ambulances seront en tout temps dirigées vers les hôpitaux. Le plan prévoit l’ajout de services, entre autres, la médecine familiale et des cliniques spécialisées pour les maladies chroniques. Une infirmière praticienne s’ajoutera aussi à l’équipe.
Néanmoins, ce qui préoccupe les citoyens, c’est de ne plus pouvoir compter sur un service d’urgence permanent, ce qui allongera le temps avant qu’un patient soit vu par un médecin, notamment lors d’une crise cardiaque. À cela, le CSSS répond qu’il n’est pas mieux pour la personne de se présenter à une urgence où il n’y a pas de médecin présent, comme c’est le cas présentement, faute d’effectifs, que de se rendre directement dans un centre hospitalier.
Déjà, l’annonce a soulevé des commentaires sur la page Facebook de « Sauvons l’urgence du comté de L’Islet ».