SAINT-PASCAL – Jacques Mayer de Saint-Pacôme et Alain Paradis de Mont-Carmel combattent une maladie qu’ils qualifient de perverse et sournoise. Ils souffrent tous les deux d’insuffisance rénale. Pour plusieurs, la survie est reliée à la dialyse (filtrer le sang). Un traitement offert à Rimouski et à Lévis. Afin d’obtenir un service de proximité pour ces personnes, une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale.
La pétition électronique est parrainée par le député de Kamouraska-Témiscouata, M. André Simard. Il avait d’ailleurs annoncé son appui à la cause, lors de la dernière campagne électorale. « Je vais travailler pour qu’il y ait un centre de dialyse à proximité », a-t-il mentionné lors de la 6e journée mondiale du rein; le 10 mars dernier.
Dans la salle de conférence, appuyant la pétition, se trouvaient les maires de Saint-Pascal et de La Pocatière, MM Rénald Bernier et Sylvain Hudon, ainsi que le directeur général du CSSS de Kamouraska, M. Michel Beaulieu.
Ouverture du CSSS
Sensible à la cause, M. Beaulieu travaille avec l’Agence régionale de la santé et des services sociaux à Rimouski afin de recommander un centre de dialyse sous-régional.
Le directeur croit en la possibilité d’offrir trois ou quatre chaises de dialyse à Rivière-du-Loup et ainsi desservir la population environnante (Kamouraska, Témiscouata, Les Basques). Offrir un service du côté de l’hôpital de La Pocatière (2 ou 3 chaises) pourrait être envisageable, selon lui.
Du personnel infirmier spécialisé pour effectuer les dialyses et l’appui d’un néphrologue (spécialiste des maladies du rein) assureraient l’implantation d’un service adéquat.
Épuisement
Le cas de M. Paradis, mis de l’avant lors de la conférence de presse, a démontré l’utilité d’un tel service de proximité. « La maladie prend une énorme place dans nos vies, à Alain et à moi, depuis plus d’un an », soulève Danielle Caron.
« Les déplacements sont épuisants [Mont-Carmel-Lévis] pour le traitement trois fois semaine et cela mobilise des accompagnateurs de centre d’action bénévole, des proches ou des amis une dizaine d’heures chaque fois », ajoute-t-elle. Mme Caron confiait aussi que les jours de tempête sont angoissants. Il en va de sa survie.
Pour Jacques Mayer, la situation est différente. La dialyse pourra se faire à domicile. Ce qui n’est pas permis à tous selon l’ampleur de la maladie et l’état du patient. Malgré cet avantage, le traitement n’est pas plus facile pour autant. Une dialyse s’effectue en quatre heures. « Le soin ultime demeure la greffe de rein », soutient-il. Selon lui, 8 % de la population pourrait être attaquée par la maladie.
Pour signer la pétition électronique; cliquez sur ce lien.
Le député assure que la pétition « ne tombera pas dans le vide » et permettra de sensibiliser le ministre de la Santé et des Services sociaux, ainsi que tous les parlementaires du Québec.