Voguer en eaux troubles

MONTMAGNY –  Le candidat du NPD, M. François Lapointe, se positionne en faveur de la diversification de l’offre touristique sur le fleuve Saint-Laurent. À cet effet, il présentait deux entrepreneurs qui disent ne pas avoir reçu le soutien nécessaire de leur député fédéral dans l’avancement de leur PME respective.

Les deux entrepreneurs, Sébastien Lord, Excursions de chasse et pêche et Didier Épars, Goélette Grosse-Île, sont persuadés de la viabilité de leur entreprise, mais se sont sentis reclus par leurs députés des dernières années, représenté d’abord par le Bloc Québécois et ensuite par le Parti conservateur.

Des « problèmes administratifs » seraient la cause de leur refus d’opérer leur entreprise sur le fleuve, se font-ils expliquer par la fonction publique, sans connaître les motifs exacts de l’échec de leur dossier.

«Si l’élu ne se bat pas, nous n’allons que parler tourisme », plaide le candidat du NPD qui précise qu’un député doit « trouver les ressources et défendre les projets », jusqu’à, dit-il, généré un projet de loi et le faire adopter pour dénouer le problème.

Goélette Grosse-Île

Didier Épars veut mettre en circulation sur le fleuve une goélette historique sous voile, la seule au Canada, dit-il, pour diversifier l’offre touristique et créer une douzaine d’emplois, donc cinq permanents. L’entrepreneur dit répondre à la réglementation du ministère des Transports et même faire la norme, selon lui.

L’investissement du privé représente 1,4 M$. Il lui manque 300 000 $ pour lancer les opérations. Le tiers consacré aux infrastructures de quatre ports (Montmagny, Saint-Jean-Port-Joli, L’Isle-aux-Grues et L’Islet), mais le gouvernement ne donne pas son aval, ni de financement. « Est-ce à Air Canada de construire les aéroports? », compare l’entrepreneur.

Excursions de chasse et pêche

Du côté de Sébastien Lord, son entreprise a été en fonction pendant deux ans, de 2007 à 2009, avant de se faire remorquer sur la rive. Il a défendu son projet de ponton de pêche sportive auprès des députés conservateurs sortants, Bernard Généreux et Steven Blaney, mais sans succès.

« Je ne vois aucun problème à m’ajuster », rapporte M. Lord. Le propriétaire dit se conformer aux règles de sécurité et ne comprend pas les raisons de l’inertie gouvernementale. « J’ai besoin d’un député », répète-t-il.

« Nous ouvrons des créneaux inexistants et on nous ignore. C’est le parcours du combattant », se désole M. Épars.

« En ce moment, notre communauté perd en prospérité […] Ce n’est pas à eux de refaire leurs devoirs, c’est le rôle du député », de conclure M. Lapointe.