Lettre à Loisirs Saint-Pascal
La belle saison de patinage qui s’achève à l’anneau de glace de Saint-Pascal m’inspire quatre constats, dont un seul négatif : une patinoire impeccable, des employés sympathiques, un décor enchanteur, mais… une musique à 100 % en anglais.
Suis-je normal de m’attendre à ce que, dans une ville presque entièrement francophone, les loisirs fassent un effort pour accorder une place, même minime, à la langue de leurs contribuables?
Ailleurs, d’ailleurs, partout où on bouge, ce n’est guère mieux : les arénas, les gyms, les centres sportifs et les discothèques de tout le Québec font comme si la chanson en français n’existait pas. Nos futurs chanteurs en concluront que s’ils veulent vivre de leur art, être écoutés et devenir populaires, il ne leur reste qu’à créer dans la langue de… Arcade Fire, Simple Plan, Bran Van 3 000 ou Pascale Picard!
Chose certaine, l’hiver prochain, dans le Kamouraska, j’aimerais vraiment avoir l’impression de patiner ailleurs qu’en Ontario ou dans le Maine. Et, si ce sont les pièces entraînantes en français qui manquent au service des loisirs de Saint-Pascal, j’en ai quelques centaines en réserve pour eux, sur demande.
Jean-François Vallée
Saint-Philippe-de-Néri