SAINT-JEAN-PORT-JOLI – Elle rêvait d’être astronaute, mais c’est l’univers du chant qui l’a fait connaître à travers la planète, de Philadelphie à Prague, de Séoul à Édimbourg. La soprano Lyne Fortin a reçu vendredi le prix Monique-Miville-Deschênes de la Culture 2010, pour sa contribution au rayonnement de Saint-Jean-Port-Joli.
« C’est un honneur, d’autant plus que Monique Miville-Deschênes est une personne que j’admire, sur les traces de qui je voulais marcher. Ce prix me touche, m’indique que je suis arrivée », a commenté la récipiendaire Lyne Fortin.
Née à L’Islet-sur-Mer, Lyne Fortin s’initie d’abord au ballet, au théâtre et à la musique. Celle qui « ne rêvait pas d’être chanteuse », entame des études en sciences pures avant de bifurquer vers le chant, qu’elle étudie à l’Université Laval, puis à Orford, en Autriche et à New York.
Sa voix accompagne divers orchestres symphoniques et campe les rôles-titres de nombreux opéras, notamment celui de Violetta dans La Traviata et de la Comtesse dans le Nozze di Figaro. Parallèlement, Lyne Fortin enseigne le chant et apparaît à la télévision et à la radio.
« On dit que nul n’est prophète dans son pays. C’est plaisant quand ce proverbe n’est pas vrai », observe Lyne Fortin
Photo: Ariane Perron Langlois
Le compteur indique aujourd’hui 25 ans de carrière. « Je me suis développée tout le temps, je ne me suis jamais assise sur mes lauriers. Je suis présentement au sommet de mon art techniquement, physiquement et émotivement », affirme la chanteuse de 49 ans.
L’an prochain, le 10e prix Monique-Miville-Deschênes sera décerné à un artiste de la relève. Dès lors, carrières naissantes et accomplies recevront le prix en alternance. « Il importe certes de reconnaître ceux qui font leur chemin, mais il convient tout autant d’encourager ceux qui ont le talent et le goût de tenter l’aventure de l’art et de la création », déclare Nicole Bourgault, présidente du Comité du prix Monique-Miville-Deschênes.