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Forestiers en péril

SAINT-PAMPHILE – Les Forestiers de Saint-Pamphile viennent tout juste de savourer le champagne des champions des séries éliminatoires de la LHBBF, il y a à peine un mois, qu’ils font face à un nouveau combat, celui de leur survie.

Les dirigeants des Forestiers ont convoqué la presse régionale, mercredi dernier, pour les informer qu’un nouveau règlement, adopté le 17 mai par les gouverneurs de la ligue, les incitera « à fermer les livres », de mentionner M. Claude Turgeon, gouverneur des Forestiers.

Ainsi, la ligue a décidé que les joueurs résidant hors des limites du territoire protégé par la ligue ne sont plus admissibles pour jouer dans la LHBBF. Les territoires non protégés sont situés à l’est de Trois-Pistoles et à l’ouest de Drummondville. Le règlement est rétroactif.

Bien que ce règlement touche les huit équipes du circuit [retrait de Weedon], dont l’Impérial de Saint-Pascal, le fait est que 13 des 21 joueurs de la formation de Saint-Pamphile proviennent des territoires non protégés. Saint-Pamphile est l’équipe qui comprend le plus haut nombre de ces joueurs.

« Pour nous c’est une question de survie. La ligue devra se ranger derrière nos arguments, sinon nous partons », d’ajouter le trésorier René Bélanger qui ne veut rien savoir de rebâtir une équipe.

Ainsi, la formation de Saint-Pamphile pourrait protéger les Simon Desormeaux, Jonathan Nantel, Jean-René Forget, Jocelyn Dubord, Maxime Morier, Bradley Denis, Pier-Luc Pinel, Yannick Guay et Jonathan Villeneuve, pour en nommer certains.

D’ailleurs, selon M. Luc Paris des Forestiers, Jocelyn Dubord (attaquant) et Bradley Denis (défenseur) s’avèrent parmi les meilleurs joueurs de la ligue à leur position respective.

Solutions

Les deux seules solutions envisageables par les dirigeants consisteraient à ce que les directeurs de la ligue reviennent sur leur décision lors des assises de la ligue le 6 juin prochain. « Nous demandons à ce que le règlement soit aboli, ou encore, qu’il ne soit pas rétroactif », de préciser M. Turgeon.

Le 17 mai, le vote a penché du côté du nouveau règlement à 4 contre 3, selon M. Turgeon. Par contre, le 6 juin, Saint-Henri qui déménage vers Beauceville devrait être présent pour le vote. Pour s’entendre, le vote doit être majoritaire.

« Nous croyons que Saint-Pascal et East-Broughton sont de notre côté. Peut-être que Saint-Joseph pourrait faire en sorte que le vote soit égal à quatre voix de chaque côté », d’ajouter M. Turgeon. Dans ce cas, c’est le président de la ligue, M. Luc Loubier, qui tranchera l’avenir des Forestiers.

Année sabbatique

On se rappelle que les Forestiers de Saint-Pamphile avaient fermé les livres en 2008-2009 pour contester un règlement de la ligue voulant que Saint-Pamphile, Saint-Pascal et Lac Mégantic paient 10 000 $ chacun pour les équipes moins bien nanties financièrement.

Bien que Saint-Pascal et Lac Mégantic soient demeurés en poste après avoir négocié pour 4 000 $, les Forestiers n’ont pu profiter de l’objet de cette entente. Depuis, cette somme a été ramenée à 1 500 $.

Succès

De l’avis des dirigeants, les Forestiers ont toujours eu du succès. L’équipe compte trois championnats des séries éliminatoires à son actif (2004, 2008 et 2011) et a atteint la finale à six reprises.

Dans les gradins, la moyenne de spectateurs, bien qu’elle ait chuté à 400 depuis l’année sabbatique, était de 600. « Aussi, nous sommes l’équipe qui attire le plus de spectateurs quand nous jouons à l’étranger », de mentionner M. Bélanger. Le trésorier cite qu’un autobus et une trentaine de voitures font le trajet vers les patinoires adverses.

Financièrement, l’équipe se débrouille très bien et réussit à amasser les 100 000 $ nécessaires à son budget annuel. « La municipalité octroie l’équivalent de 25 000 $ par an, en plus de nos commanditaires et des recettes de nos activités de financement », de conclure M. Turgeon.