SAINT-PASCAL — Mécanicien de métier, Sylvain Lemieux a acheté son premier garage à l’âge de 17 ans et dès lors, il a embarqué dans un véhicule de course. Aujourd’hui, âgé de 49 ans, il fait un retour dans le Challenge Procam Super Truck après sept ans d’absence. Rencontre avec un coureur automobile en quête de sensation forte, lors d’une soirée de promotion au Bar Le Kaboulo de Saint-Pascal, le 22 juillet dernier.
Sylvain Lemieux a tout le temps couru. Cela fait partie de son métier, dit-il. Le « feeling », il l’a en situation de course. C’est là qu’il lâche le meilleur de lui et si la série dans laquelle il course est serrée; il s’amuse encore plus.
Le pilote de la Chevrolet de l’équipe 97,5 parle du plaisir de vivre à 120 miles à l’heure. Et ceci n’est pas une expression, il s’agit vraiment de la vitesse de pointe que le coureur peut atteindre pendant un circuit.
Avec passion, Lemieux parle de la sensation vécue de prendre une courbe et d’en ressortir à toute allure. « C’est là que la course se gagne. De la façon dont tu rentres et sors d’une courbe. Ce n’est pas en ligne droite », lance le pilote. « Tu vois toute l’habileté d’un coureur dans ces moments-là. C’est là qu’on est à notre meilleur », enchaîne-t-il.
La Chevrolet 97,5 de Sylvain Lemieux
Photo: Tommy Lavoie
Procam Super Truck
Le coureur a décidé de faire un retour dans le circuit, avec son équipe d’origine, une gang de chums, dit-il, car la série revenait plus près de la région avec des courses disputées à Montmagny. En 2003, lors de sa dernière participation, il a fini la saison à un point du Championnat. En 2004, il accrochait son volant.
Arborant les couleurs de Thibault GM [un vrai de vrai GM, dit-il, avec un cœur de GM], Sylvain Lemieux vise le Championnat provincial. Il dit avoir prouvé que piloter; ça ne se perd pas. Au régional, il était à 34 points d’avance, au moment de faire l’entrevue, et à trois points d’avance au provincial.
« Je veux me frotter aux meilleurs du Québec et je pense en faire partie », lance-t-il. Lors de ses quatre premières sorties, il a récolté autant de podiums. Il est d’ailleurs « le Coq à battre » à Sainte-Croix avec un record de piste.
Quatre podiums en quatre sorties
Photo: Tommy Lavoie
Le 6 août prochain sera pour lui et son équipe une sortie très importante à Montréal. « Si je m’en sors bien, je vais être dur à battre », commente-t-il. D’ailleurs, les courses dans la métropole sont très agressives, selon lui. « Tu as le droit d’être nerveux quand tu vas virer à Montréal », confie-t-il.
Sur la ligne de départ, l’eau coule dans son dos, la chaleur est accablante. « Tu es réellement concentré; l’adrénaline au bout. Quand tu débarques de la course, tu as les traits étirés. Tu es fatigué mort. » Après 25 tours, un coureur peut perdre jusqu’à cinq livres tellement l’effort est intense.
Photo: Tommy Lavoie
Lemieux voit dans son équipe son principal atout. La préparation est primordiale pour lui. Tout se joue dans les petits détails et les ajustements. « Quand tu arrives, tu dois être prêt et une fois en piste, celui devant moi, je dois le dépasser. Je ne sais pas à quel moment cela se fera pendant la course, mais je jure que je vais le dépasser », conclut-il.