NOTRE-DAME-DU-LAC – Alors qu’une nouvelle Entente générale régissant les conditions de travail de ses membres vient d’être conclue avec le gouvernement, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) souhaite que les représentants gouvernementaux passent maintenant à l’étape d’amélioration de l’accès à un médecin de famille et aux soins de première ligne au Québec.
« La nouvelle entente générale aidera pour certains aspects de l’organisation de la pratique médicale, notamment sur le plan de l’informatisation où le Québec est cruellement en retard. Toutefois, d’autres chantiers devront être menés de front au cours des mois à venir », soutient le président de la FMOQ, le Dr Louis Godin, de passage aujourd’hui à Notre-Dame-du-Lac dans le cadre de la réunion annuelle de l’Association des médecins omnipraticiens du Bas-Saint-Laurent.
Selon M. Godin, il faudrait en priorité que tous les médecins de famille qui le souhaitent puissent avoir le soutien d’autres professionnels, notamment d’infirmières. Ensuite, l’accès aux consultations spécialisées, aux épreuves de laboratoire et aux examens d’imagerie médicale devra obligatoirement être facilité. « S’il n’y a pas d’amélioration sur tous ces fronts, il sera excessivement difficile d’améliorer l’accès aux soins de première ligne », ajoute-t-il
Selon les dernières données disponibles, il manque actuellement 1 129 médecins de famille au Québec pour répondre aux besoins, dont 26 dans le Bas-Saint-Laurent.
Selon le médecin, il est clair que la valorisation de la médecine familiale doit demeurer une priorité gouvernementale. Environ deux millions de Québécois n’ont pas de médecin de famille, 300 postes en résidence en médecine familiale sont demeurés vacants dans les facultés de médecine au cours des quatre dernières années et un écart de rémunération inéquitable avoisinant les 60 % subsiste entre les médecins omnipraticiens et spécialistes.

