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Norbert Morin se dit de plus en plus sceptique quant au dépôt de la Loi 19

En entrevue avec Le Placoteux ce matin, le député libéral de Montmagny-L’Islet, M. Norbert Morin, est de plus en plus sceptique quant à un éventuel dépôt de la Loi 19 à l’Assemblée nationale. Cette loi ferait passer de 125 à 128 le nombre de circonscriptions électorales, et par le fait même, ferait avorter le projet du Directeur Général des Élections du Québec (DGEQ) de créer, entre autres, la nouvelle circonscription de la Côte-du-Sud (voir autre texte).

Le nouveau DGE, Jacques Drouin, a publié le 20 octobre dans la Gazette officielle du Québec son projet de conserver le nombre de circonscriptions à 125. La nouvelle carte électorale entrerait en vigueur le 21 janvier 2012, si l’Assemblée nationale ne la fait pas avorter avant. Elle propose d’éliminer trois circonscriptions, dont l’une touche Kamouraska et L’Islet.

Ces deux régions seraient jumelées avec Montmagny pour former la Côte-du-Sud. De son côté, Témiscouata serait rattaché à Rivière-du-Loup. De plus, trois nouvelles circonscriptions seraient créées en banlieue de Montréal.

Dans une entrevue livrée au Soleil le 20 octobre, sous la plume de Jean-Marc Salvet, le DGEQ ne veut en aucun cas que l’Assemblée nationale touche au projet de la nouvelle carte électorale, pour lequel la Commission de la représentation électorale a été formée.

Consensus général

« La Loi 19 sera rapidement déposée en Assemblée, si nous réussissons à rallier en bloc les députés du Parti Québécois », de préciser le député Morin, soulignant l’importance d’un consensus général très large. « On ne veut pas une simple majorité à 50 + 1, mais un vote supérieur au 2/3 des députés. Si on en a la certitude, on dépose le projet dès mardi », de préciser M. Morin.

Par contre, après avoir parlé au ministre Yvon Vallières, hier (jeudi), celui qui a été mandaté de rallier les élus,  M. Morin se fait de plus en plus sceptique quant à ses chances. « M. Vallières n’a pas encore l’assurance et dans mon fond intérieur, je ne sens pas une volonté du côté du Parti québécois de passer à l’action », de mentionner le député.

« Si ça devient Côte-du-Sud, je n’ai pas de problèmes avec ça, je me sens confortable », de conclure M. Morin, même si la nouvelle circonscription s’étendra sur 5 000 km carrés.