SAINT-JOSEPH – Le 5 octobre au matin, les dirigeants de Sciage Kamouraska de Saint-Joseph décrètent un lock-out. En réponse, les travailleurs votent pour une grève illimitée dès le lendemain. Au cours de la journée du 6 octobre, les deux partis mettent la table pour engager de nouvelles négociations. L’enjeu crucial pour les salariés; une garantie minimum de semaines travaillées.
Rencontré à Saint-Joseph, pendant que l’exécutif syndical prépare la table de négociation tenue à 9 h 30 ce matin, du côté de Rivière-du-Loup, le conseiller syndical à la mobilisation – SAMVR – CSN, M. Mario Guertin, explique en point de presse la chronologie des événements qui ont entraîné le conflit.
Lundi 3 octobre, Sciage Kamouraska dépose une offre de règlement au syndicat. L’offre ne satisfaisait pas le syndicat qui voulait d’abord consulter ses membres. Une consultation qui n’aurait pas pu se tenir avant le 24 octobre.
Mardi, les salariés apprennent, en fin de journée un lock-out pour le lendemain. « L’employeur indiquait qu’il se prévalait d’une clause de la convention qui prévoit que celle-ci s’applique après l’échéance jusqu’à renouvellement », raconte M. Guertin. La rencontre du comité de négociation considère la proposition comme irrecevable.
Mario Guertin lors du point de presse tenu jeudi devant Sciage Kamouraska
Photo: Tommy Lavoie
Enjeu prioritaire
L’écart ou la normalisation des salaires n’est pas un enjeu principal pour la prochaine convention collective. « Nous demandons un nombre de semaines garanties de travail pour que les salariés puissent se qualifier aux prestations de l’assurance-emploi », poursuit le syndicaliste. En exemple, M. Guertin mentionne que rien ne sert de gagner un salaire horaire élevé si l’employé ne travaille que quelques semaines par année.
L’employeur, selon M. Guertin, refusait de s’engager sur cette voie en retirant la clause de garantie de travail.
En déclenchant un lock-out, l’employeur « forçait le syndicat à présenter l’offre aux salariés […] et faire en sorte que la convention ne s’applique plus. » Conséquemment, le nombre de semaines de travail minimal n’existe plus. Le syndicat a refusé l’offre patronale à 73 %. « Pas question pour les employés de rentrer au travail sans convention collective », assure M. Guertin.
Photo: Tommy Lavoie
Négociation
L’employeur, une fois la grève annoncée, s’est montré intéressé à tenir une rencontre de négociation rapidement. Pour Mario Guertin, il s’agit d’une bonne nouvelle.
À 9 h 30, jeudi matin, l’exécutif syndical et la partie patronale se rencontraient à la table des négociations. Le syndicat fera part de la nouvelle proposition aux 25 employés; qu’ils étudieront avant de décider de la suite des choses. Le syndicat se dit prêt à négocier de bonne foi avec Sciage Kamouraska.