SAINT-JOSEPH – À la suite de sa sortie publique du 10 octobre dernier, dans une lettre adressée au Premier ministre du Québec, le maire de Saint-Joseph, M. Sylvain Roy a remis sa démission le 2 novembre dernier, à la toute fin de sa 130e et dernière séance publique du conseil.
M. Roy s’était opposé contre l’obligation pour les élus municipaux de suivre la formation obligatoire sur l’éthique et la déontologie, en lien avec la Loi 109, « alors que le Premier ministre et tous les députés de l’Assemblée nationale en étaient soustraits », explique-t-il.
L’ex-maire y faisait mention d’un article de la Loi « hautement préjudiciable, qui interdit à un ex-élu, pendant 12 mois, d’occuper un poste d’administrateur ou de dirigeant d’une personne morale. Or, M. Roy agit comme directeur de l’organisme Centraide Côte-du-Sud.
Sylvain Roy a informé ses conseillers de sa décision « irrévocable » en ajoutant : « Jamais un élu provincial ou fédéral ne viendra me dicter la suite de ma carrière professionnelle. Pendant 10 ans, j’ai été disponible 24 heures par jour, 365 jours par année, pour le mieux-être de notre collectivité et j’ose croire que je l’ai fait en toute honnêteté, sans même un code d’éthique libéral.
Décision précipitée
Sylvain Roy dit avoir précipité sa décision à la suite de la réception d’une note ministérielle du MAMROT, le 26 octobre, mentionnant que si le code d’éthique et de déontologie n’était pas adopté avant le 2 décembre 2011, « le ministre en imposera un », précise-t-il.
« Ma démission devenait inévitable en raison des risques d’un décret gouvernemental rétroactif au 2 décembre, alors que l’adoption hypothétique du code devait se tenir le 6 décembre à Saint-Joseph », d’expliquer M. Roy.
M. Roy se dit très déçu des suites de sa sortie publique du 10 octobre dernier, envers l’Union des Municipalités du Québec (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM). « Avec ma sortie, elles avaient une occasion en or de taper à nouveau sur le clou. Elles ont capitulé. J’ai terriblement honte », ajoute-t-il.
Sylvain Roy délaisse par la même occasion son rôle de représentant à la Table des maires du Kamouraska, le Comité administratif de la MRC, la présidence du Comité consultatif d’urbanisme, le Comité de développement de Saint-Joseph, le Comité du Pacte rural régional, le comité pilote sur le développement éolien au Kamouraska, le groupe Solidarité rural du Kamouraska, le Comité sur le redéploiement du transport collectif au Kamouraska et le Comité de diversification et de développement du Parc régional du Haut Pays.
« La mairie aura été une expérience extraordinaire, enrichissante et constructive à bien des égards. Je remercie les 11 conseillers que j’ai côtoyés ainsi que toute la population de Saint-Joseph », conclut-il.